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SERVO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 28 mai 2008
 

Afterbeat generation
(Crash Disques – PIAS – 2008) 
Durée 37’38 – 13 Titres 

http://www.myspace.com/servo1

Trois ans après nous avoir invités à sa table avec le fort sympathique « Food ! » et ses multiples attentions gustatives, ce combo montpelliérain à trois têtes revient avec une nouvelle rondelle, la quatrième, et s’en prend cette fois à une « Afterbeat Generation » qui aura le plus grand mal à passer à côté de la folie communicative de ces punks rockers aux dents longues. A la vitesse d’une Formule 1, Servo nous balance ses treize nouveaux hymnes bourrés d’urgence et reprend à son compte tout ce que Léo Poumey (guitare et chant), Arno Painblanc (basse) et Rémi Vionnet (batterie) ont appris en partageant leurs scènes avec les Washington Dead Cats, No One Is Innocent, Nashville Pussy, Dead Pop Club ou encore les Uncommonmenfrommars. N’hésitant pas à prendre des risques, le trio apporte à l’occasion à sa musique des accents discrètement pop mais n’oublie pas ses racines en conservant la plupart du temps une grosse énergie hardcore … Et le mieux, c’est que ça fonctionne à merveille !

Tout en nuances et en contrastes, « Afterbeat Generation » n’est pas tout à fait l’album que l’on attendait de Servo mais tout bien pesé, on ne peut que se réjouir de voir que le trio parvient à nous séduire en même temps qu’il nous surprend. On retrouve bien évidemment ces mélodies entêtantes qui ne demandent pas dix passages pour être assimilées et ces refrains répétitifs qui agacent autant qu’ils convainquent mais c’est dans le ton utilisé que Servo nous fait tomber sans ménagement de notre chaise. En quête permanente de repères dans le monde qui l’entoure, le groupe brosse nombre de portraits au vitriol et vide son sac en faisant autant d’allusions à l’amour et à la sexualité qu’aux travers des religions ou des instances dirigeantes, le tout sur fond de rythmiques basiques mais bien en places et de guitares qui misent plus sur la hargne et l’efficacité que sur une quelconque envie de prouesses techniques. Le chant colle à merveille à un paquet musical bien ficelé dans lequel on se régale de « The Christians », de « Construction Destruction », de « She’s Back In The Game » ou encore d’un « Another Machine » capable de faire son trou sur les ondes et où l’on se laisse aller aux gros délires d’un « Sex Toy » qui réjouira les uns et énervera les autres. C’est une marque de fabrique chez Servo, ils font comme ils le sentent et ensuite chacun est libre de prendre ou de laisser … C’est la bonne attitude assurément !