jeudi, 29 mai 2008
Le marché des //
(Blue Line Productions – Anticraft – 2008)
Durée 46’37 – 12 Titres
http://www.k6lesite.com
http://www.myspace.com/k6band
 C’est en conjuguant beaucoup de rock avec de solides accents metal que K6 a choisi de se faire une réputation, se tournant d’entrée de jeu vers un son à l’américaine mais gardant à l’esprit une véritable volonté de communiquer avec son public en chantant dans la langue de Molière. Formé en 1997 autour de Thierry Carrier au chant et de Fred Lomey aux guitares, K6 subira un grand remaniement de son line up en 2003 et s’en ira démontrer au public du Printemps de Bourges un an plus tard que sa nouvelle formule en quartet est encore meilleure que la précédente en quintet puisqu’ils en repartiront avec le Prix Sacem. Un premier maxi permettra aux deux membres fondateurs et à tXé (basse) et Xav’ (batterie) de se retrouver dans les pages et sur les samplers de la presse nationale spécialisée et c’est avec un tout nouvel album que K6 confirme son talent à l’approche de l’été … Ca va saigner !
Capable de piocher ses influences dans le rock le plus hargneux mais aussi de les adapter pour qu’il puisse aller frapper à l’oreille des plus délicats sans leur faire peur, K6 a ce petit côté qui séduisait chez Noir Désir à ses débuts, cette franchise et cette liberté de ton qui s’adresse avant tout aux amateurs de rock en général et non à ceux de metal en particulier. La mélodie a toute sa place et à l’instar d’un Lofofora, d’un Pleymo ou d’un AqME, ces Corréziens n’hésitent pas à brouiller les cartes pour mieux surprendre, adoptant à la demande un phrasé hip hop, des arrangements electro et même un poil de pop pour mieux déstabiliser celui qui, de l’autre côté des amplis ne s’attend qu’à des gros riffs bien couillus et à des guitares assassines. Rassurez-vous brutes épaisses, si K6 adopte par moments un ton indus, ses textes restent très engagés et sa manière de les déballer est toujours très verte, Thierry ne ménageant pas ses efforts pour faire avaler le message tel qu’il le sent sur des « Secret digital », « Analphabète », « En harmonie avec mes pieds », « Amen » et autres « Dépassez vos limites » qui piquent au plus juste à chaque fois. A un juste milieu entre le rock de Luke ou Dionysos et celui de Mass Hysteria ou Enhancer, K6 a trouvé son originalité et est prêt à la défendre sur les planches. Qu’on se le dise !
|
