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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 14 mai 2008
Shot in the kill zone
(Isabel Records – Socadisc – 2008)
Durée 61’54 – 10 Titres
http://www.zacharmon.com
http://www.myspace.com/zacharmon
 C’est au Jazz Club Lionel Hampton que Zac Harmon a choisi d’immortaliser la cuvée 2007 de ses concerts et pour ce natif du Mississippi, rien ne pouvait être plus important que de proposer un album à la hauteur de son talent en mettant à l’intérieur ce qu’il fait de mieux en matière de blues, à savoir un astucieux mélange de compositions et de reprises adaptées à chacune des situations dans lesquelles il se trouve. Accompagné de BR Million à la guitare, Jeff Stone à l’harmonica, Buthel à la basse et Lavell Jones à la batterie, le chanteur et guitariste qui a trop longtemps joué un rôle de sideman en écumant les studios de Los Angeles prend en main son nouveau de statut de leader déjà récompensé à l’International Blues Challenge en 2004 mais aussi aux Blues Music Awards en 2006 et nous envoie une volée de bois vert digne des plus grands artificiers ayant contribué aux belles heures du blues du Delta jusqu’à Chicago ! Play for us Zac …
Il est réputé pour être un fin guitariste mais c’est également un brillant chanteur dont la voix un peu rugueuse interpelle instantanément. De tempos lents en boogies sulfureux, c’est toute la palette des blues que Zac Harmon revisitait quatre jours durant à l’Hôtel Méridien Etoile de Paris, histoire de maintenir l’héritage du genre en vie et de proposer à un public de connaisseurs mais aussi de néophytes des relectures de Muddy Waters, B.B. King, Willie Dixon ou encore Jimi Hendrix aux côtés de ses « Hattie Mae », « Mississippi State Line », « Forty Days » et autres « Chicago Train Song ». Ceux qui ont assisté aux dits concerts de mars 2007 où à celui donné quelques jours plus tard à Mantes la Jolie dans le cadre des soirées hors festival de Blues-sur-Seine se réjouiront de retrouver les délires de Zac Harmon sur sa géniale adaptation de « Mannish Boy » en Français dans laquelle il met tout son amour de la musique mais aussi des gens, travaillant sa guitare autour de différentes nuances et la laissant murmurer pour mieux se remettre de la débauche d’énergie qu’elle développait l’instant d’avant. Terminé en beauté sur une doublette faite de « Spoonful » et de « Rock Me Baby », ce « Shot In The Kill Zone » au son parfait et aux vibrations intenses ne manquera pas de réjouir jusqu’aux plus difficiles des amateurs de blues. Sacré album !
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