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DA SILVA pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
dimanche, 27 avril 2008
 

Un french folk singer paradoxal

De son prénom Emmanuel, Da Silva fait partie de la nouvelle scène française. Une appellation très vague utilisée  ces derniers temps pour désigner un soi disant renouveau de nos chanteurs hexagonaux.
Petite piqûre de rappel, Da Silva a percé en 2005 avec « l’indécision ».Le garçon s’est illustré dans ce style acoustique influencé par le fado (il est portugais). C’est pourtant avec les Mad Coak Roches, un groupe de punk, qu’il a fait ses premières armes. Le Da Silva nouveau s’inspire dorénavant comme je le disais d’univers musicaux épurés, directs. On sent bien que l’influence des folks singers n’est pas loin.

Da Silva privilégie l’aspect proche de la musique en laissant transparaître sur ses titres des imperfections. Un aspect authentique qu’il semble fortement désirer. Pourtant, au milieu de ces défauts sonores, le chanteur s’affirme perfectionniste.
A la scène, Da Silva rejoint la pléiade d’artiste proposant des spectacles à la carte puisque au gré des envies (et de la demande), vous n’aurez pas le même show sur scène.
Le 16 avril est sorti son deuxième album « de beaux jours à venir ». Un virage qu’il affirme aborder sans la moindre anxiété. On aimerait bien connaître son secret.

Tu as eu ta période punk. Ca a commencé à quel age ?

A quinze ans. A cet age là tu as besoin de lâcher de l’énergie donc tu commences par ça. Le punk rock reste dans une dynamique rassurante : droit devant, le premier arrivé au tas de sable a gagné !

Tu as aussi eu une aventure musicale avec des membres des Tambours du Bronx.

Ca s’appelait punishment park. C’était de la musique industrielle. On l’avait formé avec d’anciens membres des Tambours, des dissidents.

Puis une période électro…

Ca s’appelait Mitsu. Je chantais en Français sur des musiques acoustiques mélangées à des nappes etc.

Tu estimes t’être « trouvé » dans ta configuration musicale actuelle ?

On continue de faire la musique qu’on sait faire… Qu’on aime faire ! Moi, ce qui m’intéresse ce n’est pas l’arrivée mais le voyage. Je pourrais repartir demain sur tout autre chose.

Tu es une personne optimiste ?

Oui, je suis plein d’espoir. Je pense que, dans ce métier, si on n’est pas plein d’espoir, ça ne sert à rien de continuer.

Perfectionniste ?

Je le suis aussi.

Tu as pourtant déclaré être du genre à laisser apparaître volontairement des imperfections musicales sur tes albums.

Je me sens néanmoins perfectionniste car je considère le désordre comme une forme d’ordre. Ce que je veux, je le cherche et je l’obtiens.

Tu es donc amateur des albums des grands folk singer comme Neil Young ou Bob Dylan ?

Totalement. Alex Shilton aussi. Mais tu sais, il n’est pas si facile de faire simple, de ne garder que l’essentiel. Il est bien sur beaucoup plus évident d’émouvoir avec un orchestre philharmonique qu’avec une guitare, de rester sensible et d’être juste.

On ressent l’influence du fado portugais dans ta musique. C’est un besoin d’exprimer tes origines ?

Oui, inconsciemment. C’est ce côté mélancolique exacerbé chez moi. C’est ce dépouillement de la musique, cette émotion crue !

Crédit photo : Hinda Habhab

Propos recueillis par Stéphane Burgatt, avril 2008