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BEVERLY JO SCOTT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 29 avril 2008
 

Dix vagues
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2008)
Durée 46’12 – 10 Titres

http://www.bjscott.com
http://www.myspace.com/beverlyjoscott

Elle est née au fin fond du Sud des Etats Unis, dans l’Alabama que chantait si bien JB Lenoir, mais c’est en Europe qu’elle a pris aujourd’hui racines, entre la France et la Belgique, deux pays qu’elle affectionne au plus haut point et où, après avoir commencé à jouer dans les rues, elle rejoindra les plus grands festivals et se produira en compagnie des plus grands artistes. Un temps habitée par le fantôme de Janis Joplin à qui elle dédiera un album et un spectacle, Beverly Jo Scott avance lentement mais sûrement vers la dizaine d’albums personnels à mettre à son actif et se fend en 2008 d’un effort un peu inattendu puisqu’elle s’offre pour la première fois un ouvrage interprété en totalité ou à quelques mots près dans la langue de Molière. Accompagnée entre autres de son fidèle Slim Batteux aux ivoires, la chanteuse et guitariste invite quelques amis à la rejoindre sur ces « Dix vagues » qui forment à elles seules un tsunami à dimension humaine …

Elle arbore fièrement l’accent de ses origines et s’exprime au travers de poèmes absolument fabuleux, ceux-ci se montrant à chaque instant emplis des nombreuses qualités humaines dont est nantie cette blonde artiste au cœur gros comme un pamplemousse. Si elle s’affiche au premier abord comme « Prête à tout » et qu’elle invite Paul Personne à placer un solo sur « Loin de tout oublier », Beverly Jo Scott nous rappelle qu’elle n’est pas uniquement une femme amoureuse mais bel et bien une artiste engagée capable de s’insurger contre la misère en reprenant l’appel de l’Abbé Pierre de l’hiver 54 sur l’intro de « Dormir au chaud », ou encore une amatrice de belles poésies en faisant citer dans le texte « Les Roses de Saadi » de Marceline Desbordes-Valmore ou « Il n’y a pas d’amour heureux » d’Aragon au début d’une séduisante « Paulette » et d’un vibrant « Les chants les plus beaux ». Bluesy dans l’âme, « Dix vagues » nous fait croiser Galou qui se joint vocalement à une « Reine impie » mais aussi les inséparables Claude Langlois et Pascal Mikaelian venus poser pedal steel et harmonicas au détour de « Que les diables nous emportent » avant que BJ ne termine en coup de cœur avec « Comme un petit coquelicot » interprété jadis par Mouloudji … Une dizaine de minutes de vidéos et un livret bien fait finissent de donner ses lettres de noblesse à un album aussi surprenant que séduisant à prendre comme il se présente, sans chercher à l’analyser mais en le vivant simplement morceau après morceau.