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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 18 avril 2008
Pirate libre
(Autoproduction – 2008)
Durée 22’40 – 8 Titres
http://www.personnekiffe.com
http://www.myspace.com/personnekiffe
 C’est un de ces artistes tombés de nulle part grâce auxquels les choses pourraient bien évoluer et si Jonaz se présente comme étant le nouveau « Pirate Libre », c’est avec sa voix vindicative et son énergie démesurée qu’il vient cracher ses textes sur un ton posé à mi-chemin entre rap et rock un peu punk. Arrivé des environs de Lille, ce jeune trublion se donne de faux airs de vraie rock star et se fend en dilettante de poèmes acides dans lesquels il n’épargne rien ni personne. Fait à base d’approximations musicales et saupoudré d’une voix sans grande originalité mais bourrée de charisme, ce premier effort fait office de pavé jeté dans la mare d’une société qui a besoin de ce genre d’ouvrages pour ouvrir les yeux ! Jonaz président ? C’est pas encore gagné mais qui sait, pourquoi pas un jour …
Il adopte le ton impertinent qu’avait en d’autres temps Coluche et si ses refrains au vitriol interpellent dès le premier abord, c’est parce que Jonaz n’a pas envie de perdre son temps en préliminaires quand il est question de vider son sac ! Accompagné de Fred Norguet qui signe les musiques en plus de la réalisation, « Pirate Libre » nous réserve quelques belles tranches de guitares et du riff qui saigne mais c’est surtout sur les textes que l’on s’attarde, l’énergumène se fendant de pamphlets assassins du genre de « Cékika ? » ou de « Marre des morts » mais aussi de quelques chansons à la fois lucides et déjantées comme « Le livre de Jonaz » ou encore « Petit escargot ». Mélange d’humour et d’engagement, « Pirate Libre » tire à hue et à dia et balance son prochain à tour de bras, tapant à tour de rôle sur les dernières présidentielles, sur les stars du show-biz, sur le bon goût des majors … Avec toujours le mot le plus approprié à chaque situation, Jonaz risque fort de s’attirer autant de sympathies que d’inimitiés. C’est à ça aussi que l’on reconnaît ceux qui frappent juste et qui touchent là où ça fait mal … Sortie digitale le 1er mai.
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