jeudi, 17 avril 2008
Live au Zénith de Caen
(106 db Productions – 2008)
Durée 47’54 – 15 Titres
http://www.myspace.com/bijousvp2008
 Du Bijou qui avait fait un premier gros carton en 1975 au festival rock de Mont de Marsan, il ne reste plus aujourd’hui que Philippe Dauga, les autres membres fondateurs ayant tour à tour jeté l’éponge en commençant par le guitariste Vincent Palmer à qui le groupe doit aujourd’hui sa particule SVP (Sans Vincent Palmer) puis plus récemment par le batteur Dynamite Yan … Alors forcément, quand on est piqué par le virus du rock comme le chanteur / bassiste historique peut l’être, on se forme une nouvelle équipe et on reprend la route pour continuer d’aller porter au public les vieux titres, ceux co-écrits avec Jean-William Thoury ou ceux offerts par Gainsbourg, et tant qu’à faire on lui en propose de nouveaux écrits eux aussi dans la langue de Molière avec les nouveaux complices, Pat Llaberia à la guitare et Franck Ballier aux drums ! Et le mieux, c’est que ça marche toujours, même après tant d’années …
En proposant un mélange plutôt harmonieux entre vieux tubes et nouveaux brûlots, Bijou SVP réalise un hold up quasiment parfait et si le son manque par moments un peu de puissance, l’énergie dépensée par le trio sur scène transpire d’une rondelle où les guitares font mouche à chaque instant et où la rythmique se maintient au quart de poil du début à la fin du set. Le Zénith de Caen répond comme un seul homme aux hymnes historiques que sont « Troisième Guerre Mondiale » et « Garçon facile » mais se prête aussi tout naturellement au jeu des « Rockers de droite » ou encore d’un très sympathique « Le refrain ça fait comme ça » et si « Les cavaliers du ciel » et « Si tu dois partir » nous reconduisent en terrain connu, ce n’est que pour mieux nous aider à nous perdre l’instant d’après sur des « Redescends sur terre », des « T’as pas sonné à la bonne porte », des « Satellite » ou des « Psychotic rock ». Bijou SVP fait du rock terre à terre, taillé au plus près de l’os et cuit au torchon et, forcément, ça fleure bon le terroir et ça accroche les esprits. Quelques relents pré-punk surnagent de ça et là et on les retrouve sur un final de folie qui, juste après « Les papillons noirs », nous réserve un tandem vitaminé à souhait où l’on retrouve « (Je connais) Ton numéro de téléphone » et bien évidemment l’hymne « Rock à la radio ». Ils auraient pu s’arrêter là mais le plaisir de rejouer est tel que Bijou SVP a tenu à nous mettre deux baffes de plus, deux bonus inédits qui se serrent en toute fin d’ouvrage et qui finissent de lui donner un côté indispensable. Se faire plaisir en jouant du rock, Dauga est bien décidé à le faire jusqu’au bout et de nous en faire profiter ! Et ce n’est pas prêt de s’arrêter car du jus, ils en ont à revendre ces trois là …
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