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TRIBE AFTER TRIBE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 26 avril 2008
 

M.O.A.B.
(Rodeostar Records – SPV – 2008) 
Durée 66’20 – 16 Titres

http://www.robirobb.com
http://www.myspace.com/tribeaftertribe

C’est sans doute un des groupes les plus inattendus de la scène rock internationale puisqu’il arrive tout droit d’Afrique du Sud et s’il n’est pas à proprement parler une nouveauté puisque son premier album remonte à 1991, on n’a à ce jour que très peu eu vent de la carrière discographique de Tribe After Tribe de ce côté ci de l’Atlantique. Conduit par son immuable frontman Robbi Robb au chant et aux guitares, le combo se voit constitué à la demande de divers intervenants et se présente avant tout comme le projet personnel d’un artiste qui n’hésite pas à s’accompagner de claviers, de percussions, de samples et surtout de multiples chœurs ethniques pour nous proposer une musique à la fois sombre, barrée et progressive. Si ça risque de ne pas plaire à tout le monde, il pourrait pourtant bien y avoir un gros mouvement d’adhésion de la part des amateurs de rock rompus à l’exercice des musiques world et tribales !

Pour tout avouer, Robbi Robb est un dingue pur et dur, un vrai de vrai, un de ceux à qui rien ne fait peur, même le risque de se perdre à tout jamais dans les méandres de l’insuccès musical … Forcément, à partir de là, il s’autorise un peu tout et n’importe quoi mais le fait avec un certain panache, laissant s’exprimer ses guitares sur une assise rythmique pour le moins mouvante et insufflant à ses compositions des ambiances souvent étranges, parfois malsaines … Dans la même veine que Sepultura mais en beaucoup plus soft voire parfois un peu pop, Tribe After Tribe donne dans le roots indigène et le fait carrément bien, puisant ses forces là où l’on s’y attend le moins et incorporant de multiples breaks plus improbables les uns que les autres à des morceaux aux titres déments comme « Supreme One », « Burning Bush », « Exodus 2000 (Arafat Radio) » ou encore « Shock & Awe ». Impénétrable lors de la première écoute, « M.O.A.B. » libère petit à petit ses subtilités et finit par livrer ses secrets les plus cachés au bout de trois ou quatre rotations dans la platine, les cris et autres sons parasites finissant par se révéler comme autant de vecteurs des préoccupations d’un créateur dont l’originalité n’en finit plus de surprendre. Histoire de bien marquer le coup, Tribe After Tribe se paie le luxe de s’offrir un hymne en puissance capable de se trouver une place dans les playlists des radios et même des télés avec « Holy City Warrior » et dès lors, tous les espoirs sont permis … Bide ou carton, c’est le public qui décidera !