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CRYSTEL GALLI pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 21 avril 2008
 

En désespoir de roses
(Autoproduction – DJP Distribution – 2008) 
Durée 45’15 – 13 Titres

http://www.crystelgalli.com
http://www.myspace.com/crystelgalli

L’accordéon en France et le micro en Suisse, Crystel Galli est une de ces jeunes artistes à la langue bien pendue et au féminisme modéré qui s’immiscent sur une nouvelle scène dédiée à la chanson française, une scène qui ouvre grand ses bras à la tendresse et aux sentiments mais qui en fait autant avec le rock et le swing, une scène qui bouge et qui avance avec les Juliette, Pauline Croze, Clarika, Emily Loizeau et autres Mademoiselle K … Une formation classique et des collaborations avec Monsieur No, En Vrac ou Elise Belmont permettront à l’accordéoniste de se forger un style mais c’est la rencontre avec le parolier Claude Lemesle qui lui donnera l’impulsion nécessaire pour trouver la force de se jeter à l’eau … avec ses propres textes ! Agrémentée de contrebasses, violoncelles, altos et autres violons mais aussi de cuivres, de guitares, de pianos et de percussions, la musique de Crystel Galli s’ouvre à nous « En désespoir de roses » …

Elle adopte le ton des femmes libérées mais ne manque jamais de mettre en avant une fragilité qu’elle revendique comme une marque de fabrique, un peu comme si le contraste entre les deux femmes qui se cachent en elle pouvait en créer une troisième, la Crystel Galli que l’on croise à la scène … Alors forcément, ce premier album ne peut que charmer puisque l’on y retrouve, à côté de beaucoup de tendresse et de douceur, ce versant explosif qu’on croirait venu de chez Bénabar ou de chez Sanseverino et cette gouaille si caractéristique à Linda Lemay. Avec treize belles chansons où elle conte ses amours et ses doutes, ses envies et ses peurs, Crystel Galli brosse un autoportrait plutôt engageant, mélangeant à la demande peinture à l’huile et peinture à l’eau et n’hésitant pas parfois à tremper le pinceau dans le vitriol pour dévergonder le tout. On se régale forcément tu ton ironique et jovial des « Je n’veux pas » et autres « Insatisfaction Mania » mais c’est avec des chansons plus délicates et plus touchantes comme « La complainte de l’arbre », « Dis-maman », « Donne-moi » ou « Juliette » que Crystel Galli laisse exploser non seulement les multiples possibilités de sa voix mais aussi diverses qualités de jeu qui en font à peu de choses près une Véronique Sanson à bretelles du troisième millénaire. A découvrir d’urgence !