lundi, 14 avril 2008 Rebirth (Season Of Mist – 2008) Durée 24’23 – 6 Titres
http://www.ekho.fr http://www.myspace.com/ekhogroupe
Les discussions tournant autour de cette formation venue du Mans ne peuvent que se répéter à l’infini et c’est fort de cinq années d’existence qu’Ekhô porte son rock atmosphérique en direction du public en commençant par la scène où le duo a accompagné Superbus, Luke, Renan Luce ou encore Zenzile pour poursuivre par les bacs avec une première démo enregistrée en janvier 2007 puis avec ce fort sympathique premier maxi sorti chez Season Of Mist un an plus tard. Quelques relents de Radiohead et un versant psychédélique que l’on aborde comme un alpiniste le fait avec une face nord, le sourire aux lèvres et le sentiment qu’il va se passer quelque chose de grand, il n’en faut guère plus pour que la musique de Xavier (batterie, machines et chant) et Jeremy (guitares, machines, claviers et chant) pénètre au plus profond de l’auditeur !
Ekhô fait partie de ces formations novatrices dont on devient très rapidement inconditionnel si tant est que l’on soit un peu ouvert à toutes formes de folies et que le besoin d’aller un peu plus loin que le rock conventionnel se fasse par moments sentir … Alors forcément, on n’appréhende pas « Rebirth » comme on le fait avec n’importe quel album, loin de là, mais à l’arrivée on se rend compte qu’Ekhô, aussi inventif soit il, n’a pas voulu se fendre d’une œuvre élitiste destinée à quelques privilégiés capables de penser dans le même sens que le groupe pour au contraire offrir six titres où l’acoustique rejoint l’electro et où les pièces aux instrumentations les plus folles se glissent au milieu de morceaux plus traditionnels avec couplets et refrains. Un peu de piano, des voix délicates, une batterie hypnotique, des samples et des bruits parasites, tous ces ingrédients mis bout à bout sur des « Gaia », des « Silence », des « Dreamer » ou des « Chaotic Brain » en finiraient presque par donner le tournis si l’assemblage n’était fait avec une telle maîtrise et un talent jamais remis en question mais à l’arrivée, « Rebirth » se déguste de façon plutôt voluptueuse … Quelques idées et beaucoup d’Ehhô !
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