jeudi, 10 avril 2008
Magda Live
(Autoproduction – 2008)
Durée 62’30 – 18 Titres
http://www.magdapiskorczyk.com
http://www.myspace.com/magdapiskorczyk
 On la présente comme étant une chanteuse à la voix noire dans un écrin charnel blanc et son timbre si particulier lui a valu de se faire remarquer à l’International Blues Challenge de Memphis en 2005 et en 2006 mais aussi dans nombre de festivals européens tels que le Dresden Blues Festival en 2006, le Rawa Blues Festival de Katowice en 2003 et 2005 ou encore Blues sur Seine en 2006. Deux albums et quelques collaborations intéressantes auront permis à Magda Piskorczyk de présenter au public sa propre version du blues, la Polonaise prenant soin de brasser avec beaucoup d’idée des influences où le gospel, le jazz, la soul et le rock on à chaque instant leur mot à dire, et c’est en partageant les guitares avec Aleksandra Siemieniuk, en confiant la contrebasse à Roman Ziobro et en s’adjoignant les services de Maksymilian Ziobro à la batterie et d’Arkadiusz Osenkowski au sax ténor qu’elle se fend d’un premier effort en public sur lequel elle revisite les standards, mais aussi bien plus parfois …
Enregistré à Gdańsk début décembre 2006, « Magda Live » s’offre le son parfait des productions réalisées pour la radio dans le cadre de studios spécialisés et affiche une qualité impressionnante, que ce soit au niveau du jeu où à celui d’une réalisation en tous points irréprochable. La set list n’est pas en reste puisque l’on y retrouve divers genres d’hymnes propices à nous emmener sur les chemins de traverses des musiques bleues, de « Walking Blues » à « Joshua Fit The Battle Of Jericho » en passant par quelques morceaux de pure bravoure tels que le « Crossroads » de Tracy Chapman, le « Muddy Water Blues » de Paul Rodgers, le « Up Above My Head » de Sister Rosetta Tharpe ou encore une fort intéressante relecture des « Cœurs tendres » de Jacques Brel qui sous l’influence de Magda Piskorczyk devient un « Hearts » charmeur au possible. On appréciera le partage avec une assistance séduite par le show et même si l’on ne comprend pas toutes les interventions parlées, enregistrement à domicile oblige, on sent que le courant passe grâce avant tout à une musicalité de très bon niveau mais aussi et surtout à des qualités humaines indéniables. Le superbe digipack, particulièrement bien illustré, voyage admirablement bien par la poste, tout du moins en attendant que Magda Piskorczyk trouve une distribution en France … Parce qu’elle le vaut bien !
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