vendredi, 11 avril 2008
Paparazaï
(New Speed Productions – PIAS – 2008)
Durée 54’37 + 54’42 – 15 + 13 Titres
http://www.santamacairo.net
http://www.myspace.com/santamacairoorkestar
 Attention, le fait que Santa Macairo Orkestar ne se revendique d’aucun style ne signifie absolument pas qu’ils n’ont pas de style et de classe, bien au contraire ! Pour ce quintet pirate des bords de la Loire, les influences sont aussi bien puisées dans le folk klezmer que dans le ska et même le punk et c’est en les brassant toutes vigoureusement qu’Esteban Godillo (piano et mélodica), Giusepe Miguel Godillo (violon et banjo), Mario Godillo (batterie), Emilio Godillo (trompette, tuba, trombone ..) et Bernardo Godillo (clarinette et harmonica) nous offrent un troisième album où les chansons viennent autant des Balkans que de l’Orient mais aussi de la Jamaïque ou de la Louisiane. Près de cinq centaines de concerts données en seulement six années sur les mêmes scènes que des gens comme Mardi Gras Brass Band, Louis Bertignac, Les Caméléons ou Les Wampas ont permis au Santa Macairo Orkestar de soigner son feeling et de se trouver un son et ils le prouvent avec « Paparazaï ». Attention au brushing, cet album décoiffe !
Une fanfare à cinq voix ne peut que se vouloir entraînante, comment en être autrement, et c’est en travaillant entre des sonorités slaves lancinantes et des accents festifs que Santa Macairo Orkestar trouve son originalité, le crin-crin se laissant rapidement emballer par la légèreté de l’archer mais aussi par le poids des cuivres et devenant au bout de quelques notes une véritable source de réjouissance. Avec des guests prestigieux comme Reverend Krug du Mardi Gras BB au soubassophone ou Kham Meslien de Lo’Jo à la contrebasse, le quintet élargit encore le spectre naturel de titres comme « Jericho », « Novo Bal », « Cajun Caraïb 1959 » ou le superbe « Reverend Goes To Santa Macairo » et c’est avec un plaisir non feint que l’on passe de morceaux au charme un tantinet rétro à d’autres plus actuels, du moins pour ce qui est de la manière de les interpréter. Aux quatorze tranches de vie et au traditionnel « Odessa Bulgarish » concentrés sur la première rondelle viennent se greffer treize remixs de titres, anciens et nouveaux, du Santa Macairo Orkestar réarrangés avec une totale liberté par divers DJ’s et musiciens comme DJ Click, Mr Pexx, Alex Grenier ou Nevrax et l’ensemble y gagne encore un peu plus en terme de séduction et d’attractivité, d’autant que le digipack dans lequel « Paparazaï » est livré est absolument magnifique. C’est à découvrir dans les bacs dès le 14 avril et sur la route tout le reste de l’année …
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