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PAT THE WHITE au ONE WAY (93) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 03 avril 2008
 

PAT THE WHITE
LE ONE WAY – SAINT OUEN (93)
Le 2 avril 2008

http://www.patthewhite.com
http://www.myspace.com/patthewhite
http://www.oneway-cafe.com
http://www.myspace.com/onewayclub

C’est une fois encore le chaud accent québécois qui nous attend ce soir au One Way et rien ne peut nous faire plus plaisir que d’en reprendre un peu avant un été une nouvelle fois promis à la terre de nos cousins … Pour la première fois en France, Pat The White, tout auréolé d’un Lys Blues du meilleur album de l’année 2007, vient nous apporter son blues cochon directement de sa bonne ville de Québec et ce n’est malheureusement qu’une trop mince poignée d’amateurs qui lui fait honneur pour le premier concert de cette tournée en trio dans l’hexagone. Peu avare de ses notes, le long bonhomme à la Les Paul Gold va pourtant leur en donner pour leur argent !

C’est en s’appuyant quelque peu sur son album « Reviver » sorti Outre Atlantique en 2006 et en France en 2007 sous le nom de  « The Quebec City Sessions » que Pat The White va venir nous servir son blues, n’en oubliant pas pour autant les standards et le reste de son répertoire qui se voit retravaillé pour se passer des claviers et de l’harmonica qui l’accompagnent généralement et se contenter de l’imposante batterie de Luc Heller qui à elle seule occupe toute la scène et de la Jazz Bass V de son acolyte Francis Campello. Parti sur un « One More Night » très rock, le power trio va très vite redescendre d’un ton et nous offrir un « Feels Like Mississippi » beaucoup plus posé, le morceau n’en étant pas moins l’occasion pour Pat The White de nous faire nombre de démonstrations de ses dons de chanteur mais aussi de guitariste au travers de multiple soli dont il chante les notes en les jouant. Le temps de passer par un titre de Howlin’ Wolf, « Who’s Been Talking », et les trois complices repartent vers « The Quebec City Sessions » pour deux titres travaillés dans le sens de la longueur, le très réjouissant « Soul Of A Dead Man » et le morceau de tendresse de l’opus, le superbe « Promised Land », qui nous conduisent lentement mais sûrement vers la fin d’un premier set qui arrivera avec la reprise du « One Way Out » des Allman Brothers.

Le One Way se détend les oreilles pendant une grosse demi-heure puis se replonge avidement dans un son fort mais audible et de qualité fort honorable et se gorge des belles songs que lui envoient Pat The White et ses deux complices, Luc Heller n’en finissant plus de faire le show en multipliant les gimmicks derrière sa nuée de cymbales et ses toms démesurés tandis que le frontman qui semble apprécier la chaleur de la salle nous sort avec beaucoup de classe des « Jesus Gonna Be Here » mais aussi une superbe version réarrangée du « Last Fair Deal Gone Down » de Robert Johnson et une autre non moins inspirée du « Sky Is Crying » d’Elmore James dans une adaptation qui n’est pas sans rappeler celle d’un autre guitariste de renom, le grand Stevie Ray Vaughan ! Un ultime « Tuff Enuff » poussé dans ses derniers retranchements à grands coup de Wah Wah et il sera temps pour les trois musiciens qui se produisaient ce soir pour la première fois ensemble mais qui sont largement parvenus à donner le change de nous quitter, non sans un unique rappel lui aussi très volubile !

Minuit n’est pas loin de sonner et c’est un public de connaisseurs absolument ravi de sa soirée qui congratule un guitariste aussi charmant à la ville qu’il est brillant à la scène. Deux sets de quarante cinq minutes pleins d’intensité, de force et de finesse auront suffi à confirmer tout le bien que l’on pensait du dernier opus de Pat The White ! Une fois encore, Christine a misé sur le bon numéro et nous a offerts une des soirées comme le One Way sait si bien les organiser. Le trio remettra le couvert dès le lendemain au même endroit puis s’en ira flirter avec les autres salles blues de l’hexagone pendant que, de l’autre côté de l’Atlantique, la neige tombée en abondance tout l’hiver commence à fondre et que Mike DeWay présent au même endroit il y a encore quelques jours recommence à chanter son « Blues en dessous de zéro » …

Fred Delforge – avril 2008