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SALSEDO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 08 avril 2008
 

Wine & Pasta
(Columbia – Sony BMG – 2008) 
Durée 43’49 – 12 Titres

http://www.myspace.com/salsedo

David Salsedo est un touche à tout de génie et, non content d’avoir réalisé les deux premiers albums de Superbus, d’avoir écrit des tubes pour Dolly et d’avoir dynamité la musique de Silmarils, il s’offre un album en forme de clin d’œil appuyé à ses origines siciliennes en le baptisant tout simplement « Wine & Pasta ». En puisant ses influences dans toutes les époques, ce génial multi-instrumentiste doublé d’un formidable songwriter nous sert sur un plateau d’argent un recueil où tout se suit et rien ne se ressemble et qui, à l’arrivée, trouve une certaine homogénéité propre à séduire les plus réticents à l’idée même de ce projet ! Un peu plus loin que l’alternatif, à un juste milieu entre le folk, le rock et l’indie-pop, Salsedo nous propose l’album que l’on attendait ni de lui, ni de personne d’autre, et qui pourtant risque de faire parler de lui … L’explication se trouve à l’intérieur !

C’est en nous balançant de Grandaddy aux Pixies et en empruntant des accents à des gens comme Nick Drake, Leonard Cohen ou encore Gainsbourg que « Wine & Pasta » parvient à déstabiliser l’auditeur pour mieux le séduire l’instant d’après. Quand le texte semble un peu lisse, la guitare blues se laisse rattraper par une diction hip hop, les amplis chuintent et la basse ronronne … Comment voulez-vous que l’on s’y retrouve, surtout au bout de quelques titres ? Alors David Salsedo nous fait le coup du crooner séducteur à la voix encore un peu chancelante et mise sur ses intonations pour une fois encore nous projeter de l’autre côté de la pièce, nous livrant un rock étasunien dans l’âme et français dans le texte, dépassant d’un bon mètre les clichés traditionnels de la pop de ses compatriotes en osant accoucher de pièces comme « Mexico », « Yeah Yeah » ou même « Rock Me » ou en envoyant à la face du monde ses « Populaire » et autres « Assez » qui n’en finissent plus d’être décontenançant ! Au jeu de la douche écossaise, Salsedo aurait pu s’ébouillanter ou au contraire refroidir sérieusement l’atmosphère … Au final, c’est un album fabuleusement tempéré qu’il nous livre, ni trop froid ni trop chaud et surtout jamais tiède ! De quoi y perdre son latin, mais c’est aussi ce qui fait son charme …