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PAT O’MAY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 06 avril 2008
 

Pat O’May
(Milan Music – Universal – 2007) 
Durée 47’42 – 11 Titres

http://www.patomay.fr
http://www.myspace.com/patomay

S’il n’a pas été très productif en terme de sorties d’albums personnels depuis 2002 et la naissance de son effort en duo « Anacoustik », Pat O’May n’est jamais vraiment sorti de la scène puisque des tournées d’Alan Stivell à celles de Gilles Servat en passant par l’écriture des musiques de la série « Les Côtes d’Europe vues du ciel » soit plus de cent titres en un an diffusés dans Thalassa, c’est une majorité du public national et international qui a été touchée plus ou moins directement par son art et par son jeu. Revenu pour notre plus grand bonheur à ses guitares Godin et Seagull pour compléter sa discographie par un nouvel album, le cinquième, ce Breton d’adoption reprend le travail là où il l’avait arrêté avec « Breizh Amerika » et poursuit son aventure pleine de métissages et de variations en compagnie de Fred Moreau aux drums, Hopi Hopkins aux percussions, Hilaire Rama aux basses, Louis Soler aux guitares rythmiques et Philippe Turbin aux ivoires. It’s only rock’n’roll mais on adore !

Pat O’May a tout compris de la manière de sortir des sons d’une infinie sensualité d’une guitare et c’est en adoptant un style très personnel et particulièrement facile à identifier qu’il s’exécute, ne reniant en rien un passé rock et metal mais le teintant de multiples sensibilités plus alléchantes les unes que les autres. Poursuivant tout naturellement les expérimentations celtes mais aussi arabisantes dans lesquelles il excelle, le guitariste en profite pour élargir encore un peu son horizon et s’essaye aux structures asiatiques avec un certain succès. Non content d’être armé d’un jeu de guitare digne des meilleurs, avec qui il a d’ailleurs souvent croisé le fer, Pat O’May est doublé d’un chanteur au timbre surréaliste et nous offre de véritables chansons où la pop sait par moments trouver sa place et dont les textes, majoritairement en Anglais, savent découvrir quand le besoin s’en fait sentir les mots justes pour faire passer les messages qui lui tiennent à cœur. On appréciera le réalisme de « Hasma » ou de « The Land Is Deaf », le mélange de gros son et de finesse de « The Touch » et de « Give A Chance », les subtilité instrumentales d’un « Overlord » ou d’un « Hebride’s Vibes » et on applaudira des deux mains un album une fois encore fidèle au possible à la personnalité d’un artiste qu’on ne peut qu’apprécier quand on a le plaisir de le connaître … Avec le nombre de morceaux impeccables qu’il ajoute une fois de plus à son répertoire, Pat O’May va sans le moindre doute avoir des sueurs froides quand il lui faudra imaginer des set lists pour des concerts de moins de trois heures ! On ne va quand même pas s’en plaindre …