Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

WATCHA CLAN pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
mercredi, 26 mars 2008
 

Nomades toujours

Les Watcha Clan sont les spécialistes d’un style musical dense et particulier consistant en une fusion de musique électronique et d’influences traditionnelles. On retrouve donc ça et là des pièces de culture slave, juive, arabe, africaine ou hispanique.
Les marseillais reviennent dans l’actualité avec leur nouvel album, DIASPORA HI FI. Un album concept. Il est le témoignage de résidences du groupe dans le pourtour méditerranéen. Voici la nouvelle alternative des musiciens indépendants : la réception chez l’habitant.

Diaspora hi fi…Cet exode musical c’est le votre.

Exactement, c’est notre mouvement ces derniers temps. On a fait un petit périple qui nous a fait passer par l’Algérie, le Maroc et l’Espagne.
Cet album est le fruit des résidences faites à Oran, Agadir et Barcelone. C’étaient des rencontres avec des musiciens locaux d’univers assez différents : du traditionnel au hip hop. C’était l’idée de confronter les artistes et les publics. On s’est tous enrichis de tout ça.

Vous êtes partis combien de temps ?

A peu près deux à trois semaines pour chaque halte. Après, on a continué à travailler avec certains artistes rencontrés, nous avons fait des concerts notamment à Alger. On espère y retourner encore.

Un but : le partage.

Nous y sommes allés au départ pour répondre à une invitation. Il faut dire que chanter des textes en hébreux au Maghreb ne nous était pas vraiment venu à l’esprit. Seulement, une fois sur place, tous les à priori sont tombés par terre. Ainsi nous avons souhaité aller plus loin.  Là à germé l’idée de rencontre des musiciens dans leur quotidien.
Nous voulions vraiment montrer cette culture commune méditerranéenne que nous avons.

Cette envie de mélange est déjà inhérente au groupe puisque toi, Karine, tu es issue d’un brassage particulier.

Mon père est juif berbère. Les berbères qui sont un peuple nomade ayant énormément de problèmes avec les gouvernements centraux qui désirent les sédentariser. De l’autre côté, ma mère est juive lituanienne (ashkenaze), donc de l’Europe de l’est.

Cette envie d’ailleurs n’est pas une première pour vous.

Le voyage a toujours été très important pour nous, c’est une grande source d’inspiration pour nous. La musique est toujours belle, d’où quelle vienne…Et elle nous inspire tellement. C’est pour cela que nous avons cette volonté de métissage.
De plus, à Marseille, nous vivons ce métissage au quotidien.

Vous avez eu envie de faire tomber toutes les barrières, quelles qu’elles soient.

C’est ça, nous avons aussi voulu faire sauter les clivages entre les différents styles musicaux Nous ne sommes pas du tout puristes. Nous venons d’univers musicaux très différents. On aime la fusion et l’expérimentation. On considère d’ailleurs notre local comme un laboratoire. La musique est aujourd’hui tellement formatée que nous prenons plus que jamais le parti inverse. L’Afrique a ce point bien particulier d’avoir une forte présence de ses racines là où, en occident, nous avons beaucoup oublié les notre.

Tous les titres composés lors des résicendes sont sur cet album ?

Non, nous n’avons pas pu tout mettre. C’est pour cela qu’il y aura un « diaspora 2 ». On espère déjà continuer notre caravane. C’est un projet qui est difficile à mettre en place. Nous marchons beaucoup par rapport à tous les liens qui existent entre les musiciens. On s’en sert ensuite pour contacter des associations et des institutions. Nous n’avons pas de méthode pré établie.

Il y aura-t-il des sessions « retour » pour les gens qui vous ont reçus ?

Il y a un réel problème à faire venir ces artistes du maghreb. Par exemple, l’année dernière, nous devions faire venir TOX, un groupe de rap d’Oran. Ils n’ont hélas pu faire ce déplacement à cause de problèmes administratifs. Il y a encore beaucoup de problème pour faire venir des artistes du sud de la méditerranée.

Chapeau bas une nouvelle fois pour votre pochette qui est vraiment très belle ?

Le graphisme est toujours important pour nous. Nous avons une nouvelle fois travaillé avec Johann Hierholzer, ancien « tous des K » (IAM, Daïpivo). Il nous avait déjà fait la pochette de notre précédent album qui représentait une Marseille futuriste dans un esprit très bande dessinée.
Pour la pochette il a travaillé sur la base d’une photo de mes photos qu’il a peinte. Le résultat est en effet saisissant.
  
Stéphane Burgatt, mars 2008

Liens utiles :
www.watchaclan.com
www.myspace.com/zicaziclemission
www.johann-hierholzer.fr/