jeudi, 03 avril 2008
She
(Metal Mind Productions – 2008)
Durée 160’ environ
http://www.caamora.net
http://www.metalmind.com.pl
http://www.myspace.com/metalmindproductions
 Autant le premier album de Caamora s’était avéré réjouissant dans la platine, autant l’adaptation de ce formidable opéra rock en DVD se révèle indispensable pour qui apprécie non seulement le genre mais aussi les divers participants à un projet où l’on retrouve aux côtés des deux leaders que sont Clive Nolan (Pendragon, Arena …) et Agnieszka Swita des artistes comme Alan Reed (Pallas), Christina Booth (Magenta), John Jowitt (IQ), Marc Westwood (Neo), Martin Bowen, Richard West (Threshold) et tant d’autres encore … Enregistré au Théâtre Slaski de Katowice dans un décor empreint d’Egypte antique et de conquérants modernes, « She » se voit accompagné d’une véritable création scénique et cinématographique qui aide ceux qui n’avaient pas tout compris de cette œuvre en deux actes et dix scènes à définitivement s’imprégner de la magie d’une production en tous points géniale !
Quatre voix, un orchestre rock au sens large du terme et une chorale imposante viennent donner à « She » des allures de grosses productions à l’américaine, quand bien même le décor se veut concis et sobre, les compositions, le son et les arrangements ne laissant pour leur part aucune place à l’approximation … En s’appuyant sur un roman de H. Rider Haggard, Caamora évoque le voyage de deux explorateurs, Leo (Clive Nolan) et Holly (Alan Reed), en Afrique où ils vont rencontrer des tribus primitives gouvernées par la Reine Ayesha (Agnieszka Swita), un personnage immortel ayant tué son promis quelques deux milliers d’années plus tôt ! Ce voyage dans l’imaginaire nous entraîne au travers des compositions de Clive Nolan dans des endroits aussi improbables que des cavernes, la salle du trône, les appartements privés d’Ayesha, la crypte royale ou encore un volcan qui marque l’épilogue de plus de deux heures d’un spectacle intensément vivant et fortement teinté du rock néo-progressif cher à ses prestigieux créateurs. On se laissera emporter dans un tourbillon où des morceaux comme « Ambush », « Judgement », « Murder » ou « Embrace The Fire » donnent à « She » le charme un tantinet vintage des monuments musicaux d’antan, de « Tommy » (1969) à « The Wall » (1979) en passant forcément par « Jesus Christ Superstar » (1970) et « Bohemian Rhapsody » (1975). Rien de plus naturel puisque l’on y croise le gratin du prog contemporain …
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