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BILL DERAIME pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 19 mars 2008
 

Revisité 2007
(Autoproduction – 2007) 
Durée 68’38 – 18 Titres

http://www.billderaime.com
http://www.myspace.com/billderaime

C’est indiscutablement un des pères si ce n’est le père du blues en Français, et pourtant c’est en commençant par des reprises de Big Bill Broonzy ou du Reverend Gary Davis que Bill Deraime a fait ses premières armes sur les scènes parisiennes où il a posé les pieds pour la première fois en 1968 ! La création du TMS Folk Center en 1969 finira de lui mettre le pied à l’étrier et c’est de groupes en groupes que le bluesman s’en ira arpenter les salles et festivals pendant une dizaine d’années avant de se poser un moment pour enregistrer son premier album solo en 1979. Le début de reconnaissance acquis dès le deuxième opus et « Faut que j’me tire ailleurs » sera confirmé avec le troisième et son single « Babylone tu déconnes » puis les concerts continueront à défiler au rythme d’une grosse centaine par an, tempérés toutefois par quelques pauses et années sabbatiques. Accompagné de son fidèle guitariste Mauro Serri, de David Hadjadj aux claviers, de Stéphane Pijeat aux drums et de Denis Ollive à la basse, Bill Deraime avance vers la vingtaine de lignes à sa discographie en proposant une relecture de ses plus grands hymnes à la sauce 2007 … 

Faire une sélection de dix-huit titres de Bill Deraime, c’est forcément en oublier quelques-uns et non des moindres mais c’est aussi faire des choix judicieux et réenregistrer des morceaux comme « Pauvre de moi », « S’coue toi » ou « Il avance » au milieu d’autres plus anciens comme « Mean Ol’ Blues », « Géraldine » ou « Plus la peine de frimer » et même de deux inédits, « Oh ! Toi » et « Dis-moi encore » … En acoustique ou en électro-acoustique, en slide ou en picking, avec des touches de reggae ou en donnant à un blues pur jus une voix parfaitement maîtrisée et un don d’écriture indiscutable, Bill Deraime offre une seconde jeunesse à une partie de son répertoire en le réécrivant partiellement et permet à ceux qui attraperont le train en marche de se rendre compte que le blues et la langue de Molière ne sont pas incompatibles, loin de là ! Chaleureux et parfois impénétrable, le monde du grand Bill se teinte de ses multiples élucubrations et laisse libre cours à une écriture subtile et riche dans laquelle l’amour n’est jamais absent, où le désir devient incontrôlable et où l’homme n’est jamais idéalisé mais plutôt dépeint sous ses divers visages, positifs et négatifs. C’est un blues hippie et en même temps très proche des racines que nous propose ce quintet en or massif, dix huit petites perles qui s’imbriquent les-unes aux autres avec toujours beaucoup d’idée et qui coulent avec une fluidité jamais remise en question, rappelant à ceux qui l’avaient trop vite oublié que l’artiste est toujours debout mais surtout toujours aussi vivace ! Le fait de ne pas être distribué au niveau national ne saurait être un handicap mais au contraire une raison valable de plus d’aller retrouver Bill Deraime en live, pour se régaler d’un concert et en repartir avec un album appelé à devenir indispensable … On aime !