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THIERRY CORDIER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 18 mars 2008
 

Mon intérieur
(Un Poisson dans l’Désert – 2008) 
Durée 60’56 – 13 Titres

http://www.thierrycordier.com
http://www.myspace.com/thierrycordier

On se souvient de ce Lorrain originaire de Longwy qui avait jadis poussé « 1./kri/ » pour marquer son arrivée dans le monde de la chanson rock juste après avoir quitté le monde du hard … Et puis plus rien si ce n’est une paille constituée de plus de deux centaines de concerts donnés du Benelux jusqu’en Allemagne en passant bien évidemment par l’hexagone et quelques traces discographiques comme un « Live à Radio France Nancy » et un single sorti en 2004, « Plus au Nord vais-je ? » ! Autant dire que l’on ne boude pas son plaisir en retrouvant cet auteur, compositeur et interprète avec un nouvel album, un vrai de vrai servi en digipack dans lequel des influences aussi intéressantes qu’Iggy Pop, les Sex Pistols ou Taxi Girl d’une part et Bashung, Rodolphe Burger ou Gainsbourg de l’autre se télescopent de façon plus que naturelle pour donner un tableau sincère dans lequel Thierry Cordier décrit son « Intérieur » … Une visite s’impose !

Il a la guitare communicative, la voix chaude et bien identifiable qui caractérise les grands chanteurs, les Brassens et les Béart, les Cabrel et autres CharlElie … Mais plus que ça, c’est en faisant des vers charmeurs et attachants que Thierry Cordier parvient à séduire son monde, des vers pas forcément très poétiques dans le sens académique du terme puisque l’on le retrouve grimé en « Garçon d’café » ou même « Seul dans les toilettes » mais des vers qui évoquent avec toujours beaucoup d’idée « Longwy la nuit », une « Blonde Américaine » ou encore « Un cabanon sous les pins » et « Le soleil (sous la pluie) ». Non content de créer des chansons qui font mouche, Thierry Cordier leur offre des arrangements particulièrement chiadés dans lesquels on remarque une grappe de cuivres, quelques percussions bien balancées ou encore une pointe de violon, autant de petits détails qui viennent mettre en valeur des morceaux souvent empreints de tendresse, de vérité et de sensualité. On notera une version très dépouillée du légendaire « Comme d’habitude » servie en duo peu avant la fin de l’ouvrage et un ultime morceau carrément electro baptisé « A World Of Freedom » qui laisse entendre clairement que Thierry Cordier a choisi de ne pas se laisser enfermer dans un style bien déterminé et qu’un prochain revirement de situation, même s’il n’est pas forcément à souhaiter, est toujours envisageable. En attendant, on se régale …