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BALBINO MEDELLIN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 09 mars 2008
 

Le soleil et l’ouvrier
(Barclay – Universal – 2008) 
Durée 46’03 – 12 Titres

http://www.balbinomedellin.com
http://www.myspace.com/balbinomedellin

Son parcours musical a publiquement débuté en 2001 quand il enregistra « Resiste Me » en compagnie de son ami Sergent Garcia mais c’est avec son premier album, « Gitan de Paname », que Balbino Medellin commercera vraiment à se faire un nom dans un registre ouvertement choisi et pleinement assumé, celui de la chanson française ! Une centaine de dates tomberont directement dans l’escarcelle de ce costaud au grand cœur, à la langue bien pendue et à la guitare ingénieuse, que ce soit en solo mais aussi et surtout en première partie d’Anaïs, de Cali ou de Bernard Lavilliers avec lequel il s’offrira un nouveau duo, « Les mains d’or », enregistré en public au Grand Rex. Bien décidé à jouer la carte de la simplicité, Balbino Medellin a affûté sa plume et embarqué son accordéoniste René Michel dans un deuxième album événement sur lequel il pratique une fois encore l’humour, le franc parler et la tendresse comme il sait si bien le faire … Et ça fonctionne à merveille !

Il sait d’où il vient et n’hésite pas à en faire état, que ce soient ses racines espagnoles ou son enfance perpignanaise, ses origines directement venues d’un milieu ouvrier qu’il anoblit en musique avec une gouaille toute personnelle, ses chansons se teintant à la demande de folk, de java, de musette, de rock ou de swing et délivrant avec un soin tout particulier des textes où l’utilisation des mots est toujours la plus juste possible. On apprécie autant le jeu véloce et volubile que la voix chaude et colorée, les intonations parfois brutes de décoffrage, parfois plus fouillées, laissant à chaque fois exploser de petites grappes d’émotions où le pauvre gars est épris d’une caissière de station service, où le chien se lâche sur la plage, où le marchand de sable a la main tellement lourde qu’il ne livre plus que des graviers … Imagé, le langage de Balbino Medellin ne devient jamais vulgaire, tout au plus se fait il par moments très populaire, mais l’artiste s’efforce à chaque instant de prendre le terme le plus précis pour qualifier un état de fait, pour mieux appuyer une attitude ou un endroit, pour décrire la « Fille de Lille » ou « Perpignan », pour évoquer les banlieusards partis passer le week-end à « Deauville » ou les fêtards qui ne peuvent s’offrir que « Les boites à vieilles ». En quelques tranches de vie bien dessinées, « Le soleil et l’ouvrier » résume à lui seul un style de vie, une population que le quidam n’envie pas forcément mais qu’il connaît obligatoirement pour la croiser au quotidien … Ca se transforme en « Super héros », en « J’attends l’hiver », en « Quand je rentre le soir », autant de chansons conjuguées à la première personne du singulier qui reprennent à leur compte « Les mots des pauvres gens ». L’effet séducteur est absolument imparable !