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JEROME PIETRI pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 11 mars 2008
 

Little Blues Story
(Autoproduction – 2008) 
Durée 40’57 – 14 Titres

http://www.myspace.com/littlebluesstory

Les premières anecdotes musicales concernant ce Clermontois remontent aux glorieuses seventies, alors que Jérôme Pietri s’essayait avec beaucoup de sérieux à ses premiers groupes et notamment SOS qui lui permit de faire la rencontre de Mick Ronson, le guitariste de David Bowie … Sans jamais vraiment quitter le rock et le blues, le guitariste s’aventurera ensuite à enregistrer et à tourner avec Jean-Louis Murant dans les eighties, formant en parallèle un trio d’obédience texane, El Diablo, puis modernisant le blues avec Too Bad! la décennie d’après pour entamer le troisième millénaire au sein d’un projet Hommage à Pink Floyd et pour traîner ses guêtres de master class en tournées diverses avant de se mettre enfin à l’enregistrement de cet album qu’il présente comme une histoire condensée du blues et de ses dérivés !

Laissant carte blanche à ses instruments les plus originaux et à une voix qui ne se force pas pour sonner comme celle des vieux bluesmen qu’il évoque, Jérôme Pietri remonte le temps en one man band avec moult Weissenborn, dobros et lap steel mais aussi avec un set de percussions posé à ses pieds et nous conduit dans un monde où Ry Cooder emprunte à Blind Willie Johnson, où Muddy Waters répond à Mississippi John Hurt et à Son House, où Robert Johnson et Sister Rosetta Tharpe forment un couple virtuel plutôt harmonieux et où Big Boy Cruddup vient tirer la bourre à Leadbelly … De folk en delta blues et de swamp en rock, c’est toute la panoplie des musiques bleues que Jérôme Pietri déploie avec un talent évident, passant d’un « Rollin’ And Tumblin’ » à un « King Bee », d’un « Hesitation Blues » à un « You Gotta Move » et intercalant même « Dust My Broom » entre deux efforts indispensables, le rock’n’roll par excellence qu’est « That’s Allright Mama » servi ici en picking électrique et le non moins emblématique « Black Betty » décliné en version soft et en version tarte à la crème fabuleusement teintée Ram Jam. Un « Gospel Train » pour mettre en valeur la voix de Fabienne Della-Moniqua, quelques passages d’harmonica assurés par l’incontournable Diabolo et une unique composition dédiée à Freddy King et Billy Gibbons (« Apologies To Freddie ») viennent compléter un album construit avec beaucoup de talent et de foi en la musique qui anime Jérôme Pietri … A consommer sans modération, sur album et en live, et à mettre en tête de rayon dans toute discothèque municipale qui se respecte !