vendredi, 07 mars 2008
Crossing The Line
(Magnatude Records – 2008)
Durée 68’53 – 14 Titres
http://www.billcutler.com
http://www.myspace.com/billcutler
 Outre le fait d’être un talentueux singer et songwriter, Bill Cutler présente la particularité d’être un producteur et manager aussi réputé que tenace et c’est après plus de trente années de patience que cet album que tout destinait à être perdu à tout jamais peut enfin voir le jour ! En effet, on remarque à plusieurs reprises sur les diverses pistes de cet ouvrage appelé à devenir collector la présence de Jerry Garcia, le regretté frontman de Grateful Dead qui signait à l’époque quelques inédits, mais aussi celle de quelques stars comme Bob Weir (Grateful Dead, RatDog), Jorma Kaukonen (Jefferson Airplane), David Nelson (New Riders Of The Purple Sage), Jerry Miller (Moby Grape), Mark Karan (The Other Ones, RatDog), Matt Kelly (RatDog, Kingfish), Michael Falzarano (Hot Tuna) … Entre la naissance de cet ouvrage au milieu des années 70 et sa sortie dans les bacs en 2008, il aura fallu non seulement achever le travail mais aussi se battre pour qu’il puisse légalement exister et c’est aujourd’hui chose faite ! Le cadeau est à la hauteur de tous les espoirs des fans …
Ce n’est rien de moins que quatorze brûlots de bon rock que nous offrent Bill Cutler et ses invités, des morceaux où le versant psychédélique est régulièrement présent et dans lesquels on remarque les influences évidentes de Grateful Dead (ben tiens …), de Bob Dylan, de Jackson Browne ou de Jefferson Airplane mais également une très forte personnalité au service de laquelle chacun des intervenants se plie de bon gré. Si l’on tend forcément un peu plus l’oreille sur les parties de lead de Jerry Garcia, le reste des instrumentations n’est jamais moins inspiré et d’un orgue Hammond à un harmonica en passant par des percussions ou une pedal steel guitar, c’est à chaque fois un pur bonheur de se trouver confronté à une musique qui pioche à parts sensiblement égales entre le classic rock, le blues, le folk et l’americana pour mieux séduire son monde. Passé depuis à d’autres styles dont la pop, le punk et même la dance, Bill Cutler nous ramène au temps béni où sa voix et sa guitare faisaient des merveilles sur des compositions réjouissantes au possible comme « Rockingham Mill », « Ridin’ High », « Starlite Jamboree » ou « Slow Glider » et pour accentuer encore un peu le côté exceptionnel de cet album, c’est par une interview dans laquelle il explique son histoire et sa naissance que l’artiste conclut un ouvrage qui ne manquera pas de déclencher quelques vagues d’émotions auprès d’un public friand de belles choses. Une telle invitation, on n’y résiste pas …
|
