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MIKE OLDFIELD pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 15 mars 2008
 

Music of the spheres
(UCJ Music – Universal Music – 2008) 
Durée 45’23 – 14 Titres

http://www.mikeoldfield.com
http://www.myspace.com/michaeloldfield

Comment ne pas penser instantanément à « Tubular Bells » quand on évoque ne serait ce que le nom de Mike Oldfield, et pourtant la quarantaine d’années de carrière de ce compositeur et musicien britannique né en 1953 est loin de s’arrêter à ce pur chef d’œuvre qui servit de bande originale au film « L’exorciste » … Anticonformiste né, Mike Oldfield a toujours eu une manière très personnelle d’appréhender la musique et la trentaine d’albums étalée sur la durée sa carrière n’a jamais manqué de créer la surprise, l’artiste s’efforçant à chacune de ses sorties de repousser un peu plus loin les limites de son art. C’est en s’ouvrant pour la première fois à des influences classiques que le génie nous présente son nouvel effort, un album dans lequel on remarque la présence d’un orchestre symphonique au grand complet mais aussi d’un chœur, de la soprano Hayley Westenra et du pianiste Lang Lang … Eternel recommencement, « Music Of The Spheres » marque une nouvelle étape dans la façon de travailler de Mike Oldfield, un des rares artistes capables de se renouveler et de surprendre à chaque fois qu’il sort un album !

Véritable invitation à la relaxation et à la méditation, les quatorze pistes de « Music Of The Spheres » font régulièrement appel aux créations de Rachmaninov mais aussi de Steve Reich et affichent clairement une volonté théâtrale en misant beaucoup sur une véritable mise en scène pour laquelle Mike Oldfield a eu la lucidité de faire appel à Karl Jenkins, ce dernier se voyant chargé d’écrire les partitions et de les arranger à l’attention des musiciens de l’orchestre pour que ceux-ci puissent mettre en valeur des compositions hautement ingénieuses. Sur l’échelle de la beauté absolue, Mike Oldfield franchit une nouvelle fois des barrières imaginaires que l’on pensait impossibles à atteindre et c’est en mettant les instruments au service de ses créations et non le contraire que l’artiste parvient à magnifier chacune des notes, sa guitare venant elle-même apporter un cachet immédiatement identifiable à chacun des morceaux. Aussi différents qu’ils puissent être des efforts précédents de l’artiste, des titres comme « Silhouette », « The Tempest », « On My Heart », « Harmonia Mundi » ou « Musica Universalis » portent en eux une marque de fabrique si flagrante qu’elle en devient parfois dérangeante, un peu comme si Mike Oldfield se plaçait quoi qu’il fasse un bon mètre au-dessus du commun des mortels … Au son parfait venu tout droit d’Abbey Road s’ajoute un artwork que l’on pourrait presque considérer comme une évolution inconsciente de celui de « Tubular Bells », le boucle se retrouvant par la même occasion bouclée et en invitant une nouvelle à se former la prochaine fois. Voilà un compositeur pour qui le mot banal n’a aucun sens … Sortie le 17 mars.