lundi, 03 mars 2008
Sound Asylum
(Le Périscope – Rue Stendhal – 2008)
Durée 71’22 – 9 Titres
http://www.myspace.com/jmpzmusic
 Le quatuor mâconnais nous a habitués à une fusion parmi les plus ultimes et ce n’est pas ce nouvel album, troisième du nom, qui viendra marquer un changement radical de style puisque si le line up a connu quelques modifications significatives, la musique de JMPZ continue pour sa part une évolution rapide autour d’un registre où le dub, l’indus et le rock ont à chaque instant leur mot à dire. Aux basses de Ben et de Juju viennent se joindre les drums de Seb et le didjeridoo rageur de Rudi et fort de ses cinq centaines de concerts depuis sa formation et de nombre de rencontres constructives, JMPZ en profite pour inviter Reuno de Lofofora, Sir Jean de Mei Tei Sho, Zed de Spicy Box, Gilles de Missing ou encore Yasmina et Nadia de Lo’Jo et pour donner à « Sound Asylum » des teintes totalement originales. On lui ajoute une production digne de ce nom et on se retrouve avec une des grosses baffes de ce début d’année !
En créant un album qui ressemble à s’y méprendre à une auberge espagnole, JMPZ a misé le tout pour le tout mais a gardé à l’esprit l’envie de proposer un ouvrage homogène, incorporant le style de prédilection de chacun de ses invités sur une base musicale qui reste très personnelle et très typique du groupe, les tempos saccadés se faisant de plus en plus évidents et la hargne ne manquant jamais de passer au premier plan de morceaux carrément bien foutus. Parti tel un boulet de canon avec « Schizophonic », un titre très rentre-dedans, « Sound Asylum » multiplie les références plus ou moins évidentes à des groupes comme Nine Inch Nails ou bien entendu Lofofora dont Reuno, le hurleur de service, nous assène un impeccable « Bizarre » très facilement identifiable. On saluera encore la diversité et la complémentarité de titres comme « Freedom » où les paroles d’un discours de Martin Luther King servent de trame, « Ici nous sommes », « Man Is A Man » ou « Gun Is Not An Argument » qui finissent de donner à ce troisième effort tout son charme et surtout toute sa légitimité et enfin un artwork aussi sombre qu’inspiré sorti tout droit de la plume d’Iradian, le bassiste d’Ez3kiel. On attend maintenant de voir ce que ça va donner en live mais on peut d’ores et déjà leur faire confiance à ce sujet …
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