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SUBWAY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 27 février 2008
 

L’intranquille
(MVS Records – Discograph – 2007) 
Durée 40’09 – 10 Titres

http://www.subway-officiel.com
http://www.myspace.com/subwayofficiel

Tout laissait présager que Subway conserverait ad vitam aeternam son line up originel et contre toute attente, la belle histoire d’amitié qui unissait les quatre créatrices du combo né à Marvejols, Lozère, a été rattrapée par une histoire d’amour encore plus belle, Séverine, la chanteuse et guitariste, s’en allant vivre une autre vie et laissant avec leur bénédiction ses copines de toujours, Sarah à la guitare, Rachel à la basse et Samantha à la batterie partir à la recherche d’une remplaçante capable d’assurer sa succession. Derrière elles, on retrouve gravés pour la postérité trois albums et un mini-live mais aussi des concerts avec Indochine, Jean-Louis Murat, Nada Surf, Trust ou Sum41, mais c’est maintenant vers l’avant que l’on se sent aspiré grâce à la main de fer d’Amandine, la nouvelle chanteuse et guitariste venue mordre à pleines dents l’opportunité qui s’offrait à elle et offrir à Subway non pas une suite logique mais un nouveau départ en forme de boulet de canon … Toujours indie, toujours rock, toujours alternatif, le combo démarre une nouvelle histoire avec « L’intranquille », un album sorti à l’automne 2007.

Avec l’engagement de Noir Désir, la hargne de Luke et le tempérament de feu d’Eiffel, Subway se présente indiscutablement comme le renouveau naturel de la scène française et attrape son nouveau rôle au vol en sortant son album le plus abouti à ce jour, un ouvrage où tout est harmonie, où tout est bonheur, et où la perfection des arrangements n’est que la réponse évidente à la perfection des compositions. On apprécie la lucidité des textes et la force des musiques, le ton passant du velours le plus sensuel au poil à gratter le plus irritant et Subway ne manquant jamais de séduire par un positionnement toujours très juste, les guitares devenant furieuses quand le besoin s’en fait le plus sentir et Amandine s’efforçant régulièrement de monter d’un cran sur l’échelle très vaste de son chant dès que l’occasion de faire des étincelles se présente. Impossible de résister à des tubes naturels comme « Sauvez-moi », « Paris » ou « Les matins intranquilles » mais également à des perles d’une rare beauté comme l’anglophone « Kitchen Floor », le vibrant « Je t’emmène » où le plaidoyer contre les violences conjugales qu’est « Des traces », une chanson dont la force de persuasion n’est pas sans rappeler sur un autre sujet tout aussi sensible le très émouvant « Luka » de Suzanne Vega. La réalisation signée de la patte avisée de Thierry Lacroix, batteur de Dolly, apporte un dernier petit plus à un quatrième opus qui entre des deux pieds dans le troisième millénaire et qui permet à Subway d’espérer une bonne fois pour toutes être reconnu à sa juste valeur … Conjugué au féminin, le riff n’en est que plus séducteur !