Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

PEREZ TROP SKA pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
samedi, 16 février 2008
 

Perez Trop Ska, la force tranquille du ska, a vu le jour à Aix en 1998. Leurs concerts à dos de camionnette au beau milieu de manifestations les ont fait rentrer dans le quota du quart d’heure de gloire prédit par Warhol.
Les années n’auront pas eu raison de cet énergie,  un rien moqueuse, qui les caractérise. Ska un jour, ska toujours, Diégo Lopez, frontman et homme à tout faire de la bande revient sur l’identité propre du groupe et leur style musical fétiche.

Comment est né le ska ?

Les origines du ska sont floues dans l’esprit des gens puisque tout le monde associe leur paternité à des groupes anglais comme Madness et les Specials. C’est en réalité un courant musical né au milieu des années 60, en Jamaïque, avec des groupes comme les Skatalites. C’est en quelque sorte un cousin du reggae. Le rythme était à la base très lent puis a été accéléré par les Anglais dans les années 70. Il y a eu toute une épopée en France avec des groupes de ska-punk comme les Caméléons ou les Kargol’s.
Sa caractéristique c’est le « shkunk » : un rythme saccadé à la guitare en deux temps.

Autre caractéristique : les cuivres.

Oui, les gens font de suite l’association entre les cuivres et le ska. Il y a d’ailleurs une grosse confusion avec tous les groupes que l’on pourrait nommer « festifs » comme Marcel et son orchestre. Ce ne sont pas des groupes de ska à proprement parler (ce qu’ils ne revendiquent d’ailleurs pas) puisqu’ils n’ont ni la base rythmique des Jamaïcain ni celle des Anglais.

Comment est né Perez Trop Ska ?

En 1998, quand on a commencé à jouer, nous utilisions beaucoup ce fameux « shkunk ». On connaissait le gérant d’un club sur Millau, qui nous a conseillé de mettre le mot « ska » dans le nom du groupe ainsi qu’un nom de famille à consonance espagnole. On aurait tout aussi bien pu choisir un autre nom en « ez » mais il fallait quand même faire un jeu de mot pour que cela en vaille la peine. Et c’est ainsi que nous nous coltinons depuis 10 ans ce petit nom.

Pourquoi les groupes  de ska se sentent obligés d’insérer leur style musical dans leur nom ? Les exemples ne manquent pas : la ruda salska, skatalites, alerte à skalibu, ska-p. En faisant ainsi, vous vous mettez des boulets avant même d’avoir posé un pied sur scène.

C’est une erreur fondamentale qu’on traîne depuis dix ans maintenant. Ca permet de se situer par rapport au public. A l’époque du lancement des Perez, le style était assez à la mode, il y avait pas mal de groupe du style. De nos jours ça devient d’autant plus difficile que nous ne sommes plus très nombreux. C’est bien simple, aujourd’hui, tout le monde veut faire de la pop et devenir les prochains bb brunes.
De notre côté nous assumons et nous fonçons en plein dedans. D’ailleurs, notre quatrième album s’appelle « Ska city » et c’est le plus ska d’entre tous.

Le ska a un certain côté léger et festif. Vos textes sont ils eux aussi emplis de second degré ?

Totalement. Un journaliste a dit de nous que nous avions un second degré assez risqué… Ce qui est assez bizarre, le second degré étant de nature hasardeux. Passons…
J’aime bien écrire ce qui me passe par la tête. Il y a un titre par exemple sur le dernier album qui s’appelle « on en a plein le U »… A revendiquer une chose, pourquoi ne pas le faire avec humour ?

Vous glissez également quelques tacles çà et là. Sur le charity bizness et « les enfoirés » par exemple.

Je n’ai rien contre les enfoirés en particulier. J’ai juste du mal à y croire quand tout le monde vient pousser la sienne. Ca ne me parait pas très honnête sur le fond. Et puis il est bon de donner un petit coup de pied dans la fourmilière de temps en temps. Il ne faut pas tout le temps rester au garde à vous !

Toujours à contre-pied ! C’est d’ailleurs vos concerts dans les manifestations qui vous ont permit de vous faire un nom.

Oui, on jouait sur un camion. On avait par exemple fait un titre, « Allègre ment », qui avait été nommé au journal de 20h de la première chaîne. C’est génial de jouer sur un camion devant plusieurs milliers de personnes.

Vous vous êtes sentis dans la peau de Johnny Hallyday, l’espace de quelques instants ?

Oui, on s’est tellement pris pour lui qu’on s’est sentis obligés de recommencer !

Propos recueillis par Stéphane Burgatt, 19/02/08

Liens à visiter :
http://www.myspace.com/pereztropska
http://www.myspace.com/zicaziclemission