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THE MARRIED MONK pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 24 février 2008
 

Elephant People
(Ici d’ailleurs – 2008) 
Durée 45’13 – 13 Titres

http://www.married-monk.com
http://www.myspace.com/themarriedmonk

Ils nous ont habitués à tout et à n’importe quoi et force est de constater que s’il leur a fallu attendre pratiquement quatre années pour donner une suite à « The Belgian Kick », The Married Monk n’ont rien perdu de leur sens novateur ni de leur aptitude à créer des chefs d’œuvres ! Pour son cinquième album, le combo français a choisi de créer un opéra rock autour de ses deux piliers, Christian Quermalet (guitare et chant) et Philippe Lebruman (basse), et est devenu un quartet en se faisant rejoindre par Nicolas Courret à la batterie et Etienne Jaumet au saxophone, apportant à la bande son de cet « Elephant People » une nouvelle dimension musicale et humaine qu’il colporte au gré des représentations d’un spectacle écrit par Daniel Keene, mis en scène par Renaud Cojo et interprété entre autres par Vincent McDoom. L’heure de la reconnaissance (inter-)nationale semble avoir sonnée !

C’est une sorte de travelling autour de la monstruosité auquel nous convie « Elephant People », véritable opéra moderne construit en s’appuyant sur le personnage d’Elephant Man qui nous promène en plein 19ème siècle au travers de plusieurs héros malgré eux, monstres d’un autre genre promenés de foires en foires dans le but d’être exposés et livrés en pâture au public. The Married Monk s’adapte parfaitement à la création et lui impose une atmosphère à la fois chargée d’émotion et oppressante, insistant sur la lourdeur des notes et travaillant ses arrangements pour les rendre à la fois impénétrables et dérangeants. Alternance de textes déclamés sur un ton convaincant et de chansons, les treize pistes se succèdent à un rythme régulier où l’harmonie répond aux dissonances et où les enchaînements de mélodies sont accompagnés par quelques bruits parasites toujours très opportuns, qu’ils soient liés à des toussotements, des entrechocs ou simplement des rires nerveux. On se retrouve au bout des treize pistes sans même avoir pris le temps de s’en rendre compte et plus on chemine dans cet album, plus on se dit qu’il présente deux facettes distinctes, celle du spectacle d’une part mais aussi et c’est bien le plus surprenant celle d’un véritable album que l’on peut appréhender comme tel, sans essayer d’imaginer quoi que ce soit d’autre que les figures qu’il évoque de façon naturelle. C’est signe que le travail est particulièrement réussi !