samedi, 23 février 2008 Dans la tête d’un homme (Interphonics – AZ – Universal – 2008) Durée 57’21 – 13 Titres
http://www.alexandrekinn.com http://www.myspace.com/alexandrekinn
C’est suite à quelques mois passés à New Orleans qu’Alexandre Kinn se fera piquer par le virus de la musique en général et du blues en particulier et si son passage par Paris lors de son retour finira par perdurer, ce n’est que pour mieux lui permettre de faire de nouvelles rencontres et de commencer à se créer un répertoire. Des Etats Unis, le chanteur, guitariste et harmoniciste gardera les teintes bleutées qu’il donne à ses morceaux et quelques côtés folk et rock empruntés pêle-mêle à Bob Dylan, John Butler ou Ben Harper mais c’est en faisant un grand pas en avant vers la chanson française qu’il s’offrira une véritable personnalité, un peu à la manière d’Anis, invitant à le rejoindre sur un premier album en forme de coup de cœur le contrebassiste François Fuchs et le batteur Lawrence Clais. Si l’égyptologie à laquelle le jeune homme se destinait est passée à côté de quelque chose, la musique s’est empressée de lui emboîter le pas et de tirer le meilleur d’un artiste qui n’a pas fini de faire parler de lui !
Faire de la chanson-blues en lui donnant des accents pop n’est pas à proprement parler un art commun et c’est avec un certain talent qu’Alexandre Kinn s’y essaie, se risquant à saupoudrer ses chansons en Français d’un peu de slide et s’offrant même à deux reprises le featuring prestigieux d’une des orfèvres en la matière, l’amérindienne Pura Fé, de sa voix délicieuse et de son génial Weissenborn. La pureté des mélodies s’associe avec un réel bonheur à des textes toujours très personnels et surtout particulièrement bien écrits, l’ambiance générale passant au fil des pistes de la mélancolie à la passion et de la réflexion à la compréhension et Alexandre Kinn ne manquant jamais de mettre en avant une très forte dimension humaine à des morceaux en forme de témoignages comme « Fragile », « Tranquille », « Lentement » … Offrant de véritables visages à des chansons chargées de symboles comme « Aude (emmène-moi) » ou « Adieu Lolita », l’artiste se met à nu en prêtant du groove à son morceau le plus léger, « Moi, moi-même et ma bouteille », et en brossant au bout du compte un portrait plutôt lucide de ce qui peu se passer « Dans la tête d’un homme ». L’album sortira en mars et il y a fort à parier que le succès sera immédiat !
|