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BERTRAND SOULIER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 20 février 2008
 

Discorama
(Abacaba Editions – Rue Stendhal – 2008) 
Durée 45’34 – 15 Titres

http://www.bertrandsoulier.com 
http://www.myspace.com/bertrandsoulier

De son enfance à Pavillons-sous-Bois, Bertrand Soulier a gardé le sens inné de l’observation mais aussi celui de la poésie qui s’écrit avec beaucoup de répartie … De grands bonheurs en petits tracas, cet artisan des mots aura trouvé dans le quotidien la matière nécessaire à l’écriture de ses chansons et s’il sait indiscutablement d’où il vient, le poète sait également où il va puisque c’est en décrochant une place de choix entre ce que l’on appelle la nouvelle chanson française des Bénabar et Cali et l’autre plus conventionnelle des Bashung et Souchon qu’il nous présente un album qu’il a appréhendé comme le best of d’une carrière imaginaire ponctuée de succès tout aussi fictifs, reprenant plus ou moins à son compte avec un humour très convaincant les hauts faits d’armes de quelques légendes de la scène présente et passée. Culotté Bertrand Soulier ? Un peu bien évidemment, mais tellement attachant qu’on lui pardonne !

Il a toujours le mot juste et la rime finaude qui se posent au mieux sur des compositions tantôt entraînantes, tantôt mélancoliques mais toujours très bien écrites et interprétées avec une justesse impressionnante … De petites pépites où il est question de fiancées parties avec un Daft Punk en brûlots imparables où l’on traverse le dépôt RATP en constatant que même le bon dieu syndiqué, c’est tout un art à la fois nouveau et conventionnel qui s’étale devant nous, les morceaux s’appuyant à la demande sur un piano lancinant ou sur des arrangements plus festifs pour mieux venir taper à l’inconscient de l’auditeur et le convaincre du bien fondé de ce « Discorama ». On s’émerveille à chaque instant d’un « Post It », de « L’ABCD », de « Stupide », de « La vie de con » ou du « Fils de ma mère » qui résume à lui seul toute la philosophie dont est empreint l’artiste et si l’on s’attarde encore sur « Robot et con à la fois » ou sur « Morrison Hotel », c’est pour mieux finir de se convaincre que c’est par l’intelligence du ton qu’il emploie et par le subtil équilibre entre la tendresse et la provocation dont il fait usage à chaque instant que Bertrand Soulier parviendra sans le moindre doute à ses fins. La chanson française n’a pas fini de nous réjouir et c’est très bien ainsi !