Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 17 février 2008 Capital Wah (Blues Boulevard – Music Avenue – 2008) Durée 67’05 – 15 Titres
http://www.robtognoni.com http://www.myspace.com/robtognoni
Véritable Diable de Tasmanie assoiffé de riffs, Rob Tognoni est un brillant guitariste australien dont on doit la découverte à un certain Dave Hole mais c’est avant tout à la force de ses instruments et de sa voix qu’il a traînés sur les scènes du monde entier pendant trois décennies, avec toutefois un très fort penchant pour l’Europe, qu’il est parvenu aujourd’hui à jouir d’une très bonne réputation sur nos terres. Teintant son blues d’une grosse part de rock, Tognoni flirte par moments avec le hard-blues mais garde toujours à l’esprit ce besoin vital de donner à sa guitare des phrasés très personnels et c’est en s’accaparant la plus grosse part du travail sur ce nouvel effort dédié à la wah-wah qu’il nous présente un album où l’on va de B.B. King à Dr Feelgood et d’Albert King à Ten Years After sans crier gare pour se retrouver à l’arrivée avec un recueil où les compositions se mêlent aux reprises avec une très grande harmonie !
Il tient la majorité des basses et assure nombre des parties de claviers mais c’est avant tout par son jeu de guitare que Rob Tognoni se fait remarquer, n’hésitant jamais à en faire des tonnes et à empiler les pistes pour atteindre le gros son, celui des Jimi Hendrix, Jeff Beck, Jimmy Page et autres Angus Young dans les pas lesquels il peut sans conteste prétendre poser les siens. Avec des titres bien construits et bien interprétés sur lesquels les saturations sont totalement maîtrisées et où l’on se complait à entendre les cordes hurler, l’Australien nous tient en haleine une grosse heure, nous faisant passer de la vigueur d’un « My Detonation » ou d’un « The Good Die Young » à la finesse d’un « Let Your Love Fly » sans oublier de nous gratifier d’une version inénarrable de « Like A Rolling Stone » et de deux titres immortalisés lors de son passage à Prague au Printemps 2006, « Product Of A Southern Land » et « Red House ». Sans jamais lasser par trop de technique insipide, Rob Tognoni nous rappelle que l’on peut être un brillant guitariste tout en étant capable de faire passer le feeling au premier plan en créant de véritables chansons dignes de ce nom et forcément, ça se ressent au niveau de la qualité générale d’un ouvrage à écouter sans modération et à un volume conséquent ! It’s only Rock’n’Roll …
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