vendredi, 15 février 2008 Racine (Autoproduction – 2007) Durée 55’35 – 10 Titres
http://www.myspace.com/marloyasfaras
Il lui aura fallu dix ans de réflexion pour en arriver à ce premier album estampillé du sceau 100% reggae mais c’est en pouvant se vanter d’être fier du résultat que Marloy l’a achevé morceau par morceau, lui apportant non seulement une culture très croyante acquise de ses racines camerounaises mais également une expérience construite sur les scènes les plus prestigieuses aux côtés d’artistes comme Julian Marley. Accompagné de cuivres, de percussions et de chœurs composant un groupe qu’il baptise les As Far As, ce Francilien qui chantait enfant dans des chœurs de gospel s’offre aujourd’hui un véritable retour vers ses racines, celles de l’Afrique au travers de l’évolution de ses rythmes avec les influences caribéennes ! Un véritable régal pour les tympans …
Il y a le soleil, le côté chatoyant des notes et l’autre gouleyant des paroles, l’alchimie totale entre des textes simples et parlants et des musiques attachantes et sensuelles mais ce qui fait toute la grandeur de ce premier effort de Marloy & As Far As, c’est ce sentiment de plénitude, d’aboutissement, qui s’en dégage à chaque instant. S’il n’hésite pas à laisser entrer un peu de pop dans ses morceaux, Marloy n’oublie jamais les fondamentaux qui le motivent et c’est en prônant à chaque instant la justice, la tolérance, l’égalité des peuples, l’amour de son prochain et une véritable fraternité qu’il nous glisse à l’oreille sur un ton positif et toujours très chaloupé ses « Debout », « Trop de Haine », « Benie-Benie » ou « Moïse ». Si son domaine de prédilection reste bien évidemment la scène, Marloy est parvenu à retranscrire sur un petit bout de plastique les émotions qui l’animent en s’entourant non seulement de très bons musiciens mais en prenant le temps de bien construire ses rythmiques avant de leur ajouter les voix, les cuivres et les guitares. L’enregistrement réalisé en partie à Davout est indiscutablement un plus et contribue à donner à « Racine » toutes ses lettres de noblesse. A ne pas manquer !
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