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DAVID GOGO au ONE WAY (93) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 07 février 2008
 

DAVID GOGO
ONE WAY – SAINT OUEN (93)
Le 6 février 2008


http://www.davidgogo.com
http://www.myspace.com/davidgogo
http://www.bluesweb.com
http://www.oneway-cafe.com
http://www.myspace.com/onewayclub

C’est un One Way tout décoré de photophores qui nous accueille ce soir, non pas parce que Mardi Gras à l’honneur en ce moment a laissé des séquelles mais tout simplement à cause d’une panne d’électricité qui aurait bien pu compromettre la soirée sans l’utilisation du Système D et de quelques câbles judicieusement tirés pour que les amplis puissent être alimentés … Jamais l’appellation Juke Joint n’a été aussi judicieusement utilisée et c’est un David Gogo des grands soirs qui se promène dans le bar, finissant un soundcheck prometteur, promenant son fidèle « Monkey » en peluche et répondant avec une bonne humeur toute naturelle aux questions de nos confrères …

Une cinquantaine de personnes se pressent dans la salle, pas mal pour un soir de foot, et c’est un peu après 21 heures que le coup d’envoi du set va être donné, David Gogo et ses musiciens parmi lesquels on reconnaît le pianiste Julian St. Martin  spécialement venu du Canada pour quelques sets commençant très fort avec une volée de titres qui n’est pas sans rappeler que le guitariste a tout compris de l’art de jouer comme le faisait Stevie Ray Vaughan … Posant sa strat customisée pour chausser une SG et s’en aller en slide tutoyer un « (Just Ask) Jesse James », le virtuose nous rappelle que si son jeu de guitare est pour le moins réjouissant, sa voix est loin d’être en reste et c’est au travers de quelques reprises épatantes comme « This Is A Man’s World » ou encore ce formidable « Hoochie Coochie Man » avec son solo joué avec un verre de whisky et son long break central mais aussi grâce à diverses compositions qu’il n’en finit plus de le prouver à une salle littéralement emballée par la prestation d’un musicien hors pair ! Ne manquant jamais une pitrerie pour amuser la galerie, David Gogo s’en ira faire un solo derrière le bar puis carrément dans la rue, accompagné dans sa promenade par la quasi-totalité du public, puis reviendra jouer avec la guitare derrière la tête. C’est donc dans une ambiance particulièrement conviviale que la première moitié du set se termine et déjà les premiers albums commencent à trouver des acquéreurs …

On repart vers « Louisiana » après une longue pause et la folie reprend de plus belle, la section rythmique collant de façon plutôt efficace à un tandem guitare et claviers carrément bien rôdé et le tout mis bout à bout nous donnant en pâture un très bon blues entre Texas et Chicago qui n’est pas pour déplaire à nombre d’amateurs dont certains ont fait le déplacement de loin pour découvrir ce prodige qui a croisé le fer avec les plus grands, de Johnny Winter à B.B. King en passant bien évidemment par Albert Collins. Toujours très habile de son vibrato et de sa Cry Baby, David Gogo en fait des tonnes et joue astucieusement avec les saturations, donnant le meilleur de lui-même à chaque instant et associant une joie de vivre évidente à un talent qui ne l’est pas moins. On se reprend quelques extraits de « Vibe », le dernier album sorti récemment en France chez Dixiefrog dont on reconnaît Philippe Langlois, le big boss, dans le fond de la salle, et c’est par quelques standards que David Gogo terminera son deuxième set, dédiant « Highway 61 » au souvenir des errances avec Johnny Winter dans le Nord des Etats Unis et nous proposant en dessert une version de « Natural Jesus » que n’auraient pas reniés quelques groupes de stoner metal du genre de Black Sabbath ou des Queens Of The Stone Age ! Un dernier whisky pour chauffer la canalisation et c’est sur un « Sweet Little Angel » que le Canadien et ses acolytes nous emmèneront vers les douze coups de minuit qui marquent habituellement l’arrêt des amplis au One Way …

Si la salle se vide rapidement, concert en semaine oblige, les conversations continuent bon train du côté du zinc où les sourires sont toujours aussi omniprésents ! La soirée a une fois encore été bonne pour tout le monde, que ce soit pour le groupe qui a franchement eu l’air de prendre beaucoup de plaisir ou encore pour le public qui n’en finissait plus d’être ébahi par un guitar hero à qui il ne manque absolument rien si ce n’est ce dont on se passerait facilement chez nombre d’autres, la grosse tête … Un nouveau moment inoubliable à inscrire au palmarès déjà bien chargé de Christine et du One Way !

Fred Delforge – février 2008