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ERIC BIBB pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 11 février 2008
 

Spirit I Am
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2008) 
Durée 42’25 + 24’38 – 12 + 7 Titres

http://www.ericbibb.com
http://www.myspace.com/ericbibb
http://www.bluesweb.com
http://www.myspace.com/dixiefrogrecords

C’est sans doute le plus beau cadeau que puisse faire Eric Bibb à son public français en lui offrant l’exclusivité de ce double album regroupant d’une part « Get Onboard », son nouvel effort à paraître aux Etats Unis en mars 2008, et « Field Recordings », un recueil de traditionnels enregistrés spécialement pour lui avec une véritable volonté minimaliste pour bien montrer qu’armée simplement de sa guitare et emmenée par sa voix si particulière, cette icône du folk blues est capable d’atteindre des sommets rarement égalés ! Enregistrés à Nashville et produits par Glen Scott, ces deux nouveaux albums à la fois complémentaires et très distincts nous rappellent qu’Eric Bibb n’est pas l’homme d’une seule musique et que s’il brille indiscutablement dans les exercices intimistes, il est également capable de le faire en compagnie des plus grands, que ce soient Bonnie Raitt, Ruthie Foster ou nombre de ses amis qui le rejoignent sur le premier des deux volumes, celui qui est dédié à ses nouvelles compositions …

Eric Bibb cultive le beau absolu dans un jardin secret qu’il ouvre régulièrement à des admirateurs qui croissent de façon exponentielle à chacune de ses apparitions en public mais aussi à la parution de chaque nouvel album et « Get Onboard » ne manquera pas de produire une fois encore le même effet tant son contenu se veux séduisant. Guitares et harmonicas s’y rejoignent avec un génie propre à l’artiste mais on y trouve également à la demande des claviers, des cuivres, des guitares slide et des chœurs du plus bel effet qui viennent apporter nombre de touches charmeuses et colorées à des « Stayed On Freedom », « New Beale Street Blues », « Deep In My Soul » ou encore au passionnant « Pockets » qui se présente comme un véritable plaidoyer pour l’amour et ses vertus. Sans jamais faire le moindre écart de voix, Eric Bibb touche chaque auditeur au cœur en lui offrant des chansons parfaites que chacun se plait à retenir de façon quasi-instantanée et la magie se renouvelle à l’infini, un peu comme si quoi qu’il fasse, le résultat se devait d’être une totale réussite. On s’attardera pour en finir avec la découverte de ce collector pour lequel nombre d’Américains risquent de faire des folies sur six adaptations parmi lesquelles on ne manque forcément pas de signaler celles de deux titres de Leadbelly, « Goodnight Irene » et « Bourgeois Blues », ou encore celles des fameux « Stagolee » ou « I Shall Not Be Moved », le tout se voyant complété par une ultime composition, « Water », et par une vidéo d’une vingtaine de minutes tournée dans divers endroits cultes ou au contraire anonymes de New Orleans … Si après ça le FBI ne nous accuse pas de détention flagrante d’armes de séduction massive, on sera en droit de s’estimer comme les plus chanceux des fans d’Eric Bibb ! Il y a des albums qui deviennent indispensables bien avant le jour de leur sortie et celui là en fait assurément partie …