lundi, 04 février 2008
Plus de freins !
(Autoproduction – 2007)
Durée 35’24 – 14 Titres
http://holaa.free.fr
http://www.myspace.com/holaazeband
 Né d’une naturelle réincarnation de All That en 2004, Ho-Lâa est un de ces combos qui ont tout appris de la façon de poser des riffs dévastateurs à la manière des frangins Young et de l’équipe de kangourous qui les accompagne de stades en stades depuis des lustres … Basés entre les Yvelines et le Val d’Oise, ces disciples d’un speed rock rageur posé entre punk et hard sont pilotés par une chanteuse un tantinet poète, Kerst, et s’appuient sur les guitares de Max, la basse de Piero et la batterie de Burno pour nous proposer un premier album rempli de toutes les compositions qu’ils ont sauvagement interprétés au public lors des concerts donnés avec Parabellum, Les Suprêmes Dindes, 100 Raisons ou encore Inner Terrestrials. Une première démo sortie en 2006 avait posé quelques premiers jalons, c’est aujourd’hui avec une rondelle digne de ce nom que ces trublions s’attaquent au marché de l’underground avec la volonté avouée de jouer le plus possible ! Il y a de quoi convaincre à l’intérieur du boîtier cristal …
N’allez pas conclure trop vite que Ho-Lâa est un quelconque clone des monstres sacrés que sont AC/DC car si la ressemblance est plutôt récurrente et le son des guitares souvent très inspiré, c’est également en regardant du côté de Motörhead et plus largement vers la scène alternative des Burning Heads, des Sheriff ou encore de La Mano Negra que les Franciliens avancent, faisant à chaque instant usage d’une énergie conséquente et d’un don certain pour la communication. Assassins, les textes de Kerst taillent des costards à un rythme soutenu et des excès de la chirurgie esthétique à ceux de la télé réalité en passant par les nombreux travers de la société de consommation et d’inculture dans laquelle nous tentons de survivre tant bien que mal, c’est en prenant un ticket et en attendant bien sagement son tour que chacun se prépare à être victime de l’ironie et parfois même du courroux d’un groupe qui ne s’abaisse jamais à mâcher ses mots ou à calmer ses rythmiques ! On se retrouve littéralement aspiré dans un creuset ou bouillonnent des « Silly-Conne », « Mythomane », « Mic-Macs » et autres « Prime Time » sur fond de riffs binaires et de soli bien envoyés et c’est non sans oublier de rendre hommage à un autre poète engagé, Pablo Neruda, en adaptant « Pido Castigo » à une sauce très personnelle que Ho-Lâa passe haut la main l’épreuve pas forcément évidente du premier album. Le quartet compose et joue sa musique avec un plaisir évident et forcément le public s’en rend compte à un moment ou à un autre … Ne cherchez pas à la arrêter, de toute façon il n’y a « Plus de Freins ! ».
|
