mardi, 05 février 2008
Synthétique
(Boxson – AZ – Universal – 2008)
Durée 39’35 – 11 Titres
http://www.prototypesonline.com
http://www.myspace.com/prototypes
 Ils en sont déjà à leur troisième album et si le précédent, « Mutants médiatiques », leur a permis de se faire inviter sur plusieurs festivals et de se créer une réputation solide dans le monde de la pop électrique délirante, Prototypes est toujours prêt à remettre son succès dans la balance quand il est question de créer ! Après avoir pris le chemin des ondes à rebrousse poil en sortant « Danse sur la merde (qui passe à la radio) », Stéphane Bodin (basse et synthés), François Marché (guitare et synthés) et la sulfureuse Isabelle Le Doussal (chant) reviennent de façon encore plus surprenante avec un album qui n’est pas sans faire penser à ce que faisait en son temps un certain Plastic Bertrand ou plus proche de nous l’électron libre Katerine, une sorte d’electro-rock androgyne avec propulsé par une Barbarella un poil vintage qui débite des textes particulièrement barrés, et le plus souvent en Français s’il vous plait ! Les dancefloors n’ont pas fini de prendre feu …
Entre lucidité évidente et enfantillages simulés, c’est à du grand art que nous convie Prototypes, faisant passer un véritable message au travers de chansons faussement simplistes et l’accompagnant d’un mélange plutôt bien équilibré d’electro et d’infra-basses propices à faire avancer sans en avoir l’air une voix délicatement fluette jusqu’au premier plan. De moins en moins présentes, les guitares ne reviennent vraiment sur le devant qu’en fin d’ouvrage, quand il est question pour Prototypes de faire « Machine arrière » et de s’en retourner un instant vers le son plus sixties qui lui avait permis de faire son trou, le reste de l’album sonnant de façon très évidente comme la rencontre de la pop d’hier et de celle de demain, voire d’après-demain. A grand renfort de leurs « Go To Hell Mademoiselle », « Est-ce que tu m’aimes ? », « Un coup de langue » et autres « Clap Your Hands », Prototypes s’en va à la conquête d’un autre public tout en s’efforçant de conserver celui déjà rallié à sa cause. De textes légers en textes plus assassins servis avec une attitude qui rappelle par moments Les Rita Mitsouko, le trio parisien impose une griffe très marquée dans un paysage où il reste de la place pour se faire définitivement un nom … Alors pourquoi pas eux ?
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