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JEFF ZIMA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 30 janvier 2008
 

Kidney Stew
(Autoproduction – 2008) 
Durée 63’44 – 16 Titres

http://jeffzima.com

Il y a maintenant dix sept années que Jeff Zima fait les belles heures des scènes européennes et plus particulièrement françaises et pour célébrer dignement sa récente acquisition de la double nationalité, américaine de naissance et française d’adoption, le guitariste et chanteur inscrit une nouvelle ligne à sa discographie avec ce « Kidney Stew », son cinquième effort solo partagé entre compositions et standards du blues. La voix naturellement réjouissante du lascar et son jeu en slide particulièrement intéressant se voient accompagnés pour l’occasion d’une sorte de dream team inédite puisque ce sont Simon Boyer à la batterie, Fred Jouglas à la basse, Mike Latrell aux claviers et accessoirement Youssef Remadna à l’harmonica et au chant qui se greffent à un projet tout naturellement orienté en direction de la spontanéité mais également d’un humour dont Jeff Zima n’est jamais avare. Enregistrée en direct sur deux journées, cette galette sent bon la jam session grandeur nature et le plaisir de coucher des accords sur des pistes … Que demander de plus ?

Ils ont choisi de ne pas y aller par quatre chemins et aussi récente que leur réunion puisse être, c’est avec un « Talk To Me Baby » que les musiciens se mettent en jambe, laissant Jeff entrer dans ses premiers délires et l’accompagnant avec un brio qui laisse entendre que la rencontre est propice à la production d’étincelles ! Tous bottlenecks dehors, c’est ensuite vers des compos pas franchement très originales mais toujours carrément bien foutues que Jeff Zima et son backin’ band de doux dingues nous embarquent, traversant avec un génie évident des « I’d Rather Drink Muddy Water », des « Guitar King », des « Mambo Deluxe » et des « Sippin’ Whiskey » et les ponctuant de quelques hymnes du genre de « 300 lbs. Of Joy », « Mess Around », « Drinkin’ Blues » ou encore d’un « When The Saints Go Marching In » servi en instrumental. Avec pour seuls arrangements les quelques percussions improvisées sur la caisse de la guitare et de petits claquements de pieds bien naturels tant le feeling est omniprésent et le sens du groove palpable, Jeff Zima nous sort la petite bombe de blues qui résume à elle seule toute la folie qui se dégage de ses concerts et la conclut par un morceau caché qui laisse entrevoir au détour d’un « Nobody Loves You When You’re Down And Out » tiré par les cheveux tout le plaisir que les cinq protagonistes ont pu prendre à l’enregistrer … Vous pensiez que le blues était une musique triste et morose ? C’est l’occasion idéale de changer définitivement d’avis !