Ecrit par Fred Delforge |
|
|
dimanche, 03 février 2008 Mutilated Earth (666 Production – 2007) Durée 48’38 – 9 Titres
http://www.breakdust.com http://www.myspace.com/breakdust http://www.666production.com Dix années après avoir créé son groupe pour se donner les moyens de reprendre du Metallica entre potes, le chanteur et guitariste Alex Jupin peut se vanter d’avoir franchi avec brio quelques étapes, et pas forcément les plus faciles d’ailleurs … Un premier concert donné lors de la fête de la musique en 1999 sera le véritable déclencheur et c’est à partir de ce jour de juin que BreakDust commencera à asseoir son line up mais aussi à développer ses propres compositions, la ligne directrice restant avant tout dirigée vers le trash metal cher aux plus anciens fans des Four Horsemen. Une première maquette peu convaincante ré-enclenchera inévitablement une série de chaises musicales et c’est petit à petit que le quatuor originaire d’Aquitaine avancera vers d’autres démos, échouant encore à quelques tremplins mais y gagnant à chaque fois en force de caractère et finissant par se fendre d’un premier album dans lequel Alex et ses complices Chon aux guitares, Rod à la basse et Olive aux drums se reconnaissent enfin pleinement … Tout vient à point à qui sait attendre !
De leurs aînés, ils ont acquis l’art de débiter du riff carré et bien brutal et si le trash metal de BreakDust se teinte régulièrement de consonances death, c’est pour mieux démontrer que si l’heure n’est pas encore à faire des concessions pour s’en sortir, c’est indiscutablement vers l’ouverture d’esprit que le groupe s’engage très distinctement. Violent et carrément bien construit, « Mutilated Earth » enchaîne les breaks et les soli avec un savoir-faire impressionnant mais peaufine également son travail sur les voix et si les guitares se complètent à chaque instant de façon naturelle, elles prennent soin aussi de ne pas d’emmêler les pinceaux par un excès d’enthousiasme que l’on aurait le cas échéant pardonné tant la route aura été longue pour en arriver là. Bien décidé à graviter dans l’underground hexagonal mais en atteignant si possible ses plus hautes sphères, BreakDust s’offre la rondelle qu’il lui fallait pour mettre la fusée en marche, celle où l’on remarquera inévitablement les « Cruel Destiny », « More & More » et autres « Eye Of Cyclone » mais également celle dont on saluera non seulement la qualité du packaging mais aussi celle d’un mastering effectué en Californie chez Oasis Mastering que l’on avait déjà pu remarquer sur les albums de Machine Head ou de Slayer … La grosse baffe garantie !
|