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LUKE TEMPLE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 31 janvier 2008
 

Snowbeast
(Minimum Music – 2008) 
Durée 42’04 – 12 Titres

http://www.luketemplemusic.com
http://www.myspace.com/luketemple
 
Il fait partie des baroudeurs qui ont traîné leurs guêtres aux quatre coins des Etats Unis et c’est aujourd’hui de Brooklyn que Luke Temple nous envoie un deuxième album que toute la profession attend avec ferveur depuis déjà un certain temps. Défini comme l’héritier d’Eliott Smith et de Jeff Buckley, le chanteur et guitariste s’en amuse un moment mais ne s’attache guère aux comparatifs, aussi flatteurs puissent t’ils être, pour se concentrer sur des compositions dont la légende veut qu’il accouche tôt le matin, juste après son premier café … Affichant une des voix pop les plus délicates du moment sur une musique que l’on taxera selon les morceaux de folk ou encore d’indie, Luke Temple sait conjuguer le groove et la sensualité avec une rare ingéniosité et ne se prive pas de nous en faire la démonstration au travers de la douzaine de nouvelles pépites dont il s’apprête à venir assurer le service après vente du côté de notre capitale dès la fin du mois de février !

Créant instantanément un climat d’intimité entre sa musique et son public, Luke Temple mise sur un certain effet de surprise en jouant la carte de la simplicité et laisse entrer du banjo ou des guitares minimalistes sur un chant qui se veut à certains moments le plus désuet possible et à d’autres plus complexe et plus travaillé au niveau des arrangements. On appréciera les aspects presque tribaux qui donnent un charme différent à des compositions faussement légères et ce côté quasiment enfantin qui conduit à se dire que jouer les ingénus est une façon d’être qui colle parfaitement au rôle que l’artiste veut endosser. Délicieusement ponctués de touches d’electro mais aussi de percussions basiques, les morceaux s’habillent d’arômes étranges que l’on a le plus grand mal à déterminer précisément et c’est à une fusion presque contre nature mais particulièrement bien réussie que l’on assiste ébahi, celle de Neil Young et d’Eric Dolphy, du folk-pop et du free-jazz … Il a tout compris de l’art de composer qu’arboraient fièrement les Duke Ellington et Charles Mingus mais aussi de celui de Paul Simon ou encore de Bob Dylan et c’est en les adaptant aux tendances du troisième millénaire que Luke Temple nous saisit de la façon la plus belle que l’on puisse imaginer, en musique, avec ses « Saturday People », « The 39th Jewel », « Dinner Party » et autres « Medicine » ! De façon évidente, on considèrera un jour dire qu’il y a eu un avant « Snowbeast » et un après « Snowbeast » … Magistral !