mardi, 29 janvier 2008 How strange it is to be anything at all (Boxson – Anticraft – 2008) Durée 39’21 – 10 Titres
http://www.myspace.com/hburnsmusic
Pour H-Burns, les longues langues de sable où errent les cavaliers solitaires une cigarette au bec, ou à défaut une paille depuis le début de l’année, ne s’étendent pas dans le Sud des Etats Unis mais tout bonnement dans la Drôme, du côté de Valence pour être précis … Side project du guitariste Renaud Brustlein qui y laisse s’épancher son amour des songwriters du genre de Johnny Cash, de Bob Dylan ou de Leonard Cohen, H-Burns s’est vu rejoindre par une des figures de proue de la scène française, Jonathan Morali, le frontman de Syd Matters, pour une partie de folk à la française interprétée à deux mains sur fond de pianos, de guitares et de toutes sortes d’instruments. Remarqué grâce à un premier ouvrage bourré de sensibilité sorti en 2006, H-Burns confirme aujourd’hui avec une nouvelle galette à la fois sombre et épurée mais tellement attachante que l’on ne saurait y résister !
A aucun moment la voix ne se force, laissant au contraire les mots courir comme ils le sentent sur la mélodie et ne faisant jamais le moindre écart de conduite, au risque par moment de sembler un peu linéaire mais en offrant à l’arrivée un rendu impeccable à des morceaux d’une rare intelligence. Egrenant leurs arpèges, les guitares et mandolines répondent aux dobros et aux lap-steel sur fond de folk très typé mais en même temps très personnel, les compositions ne dépassant que très rarement le stade de la poésie contemplative et quelque peu idéaliste mais se voulant toujours calibrées au plus juste, comme pour ne garder que le bon côté de chaque chose. C’est dans une démarche intimiste au possible que H-Burns nous offre donc son nouvel effort au cœur duquel on remarque quelques très belles réussites comme « Blame It On The Distance », « Thoughts Of Morella » ou encore « On The Boulevards », autant de pépites folk que n’auraient pas reniées Townes Van Zandt ou Great Lake Swimmers. L’album ne sortira que fin mars mais à n’en point douter, on pourra déjà se repaître des nouveaux morceaux sur les dates prévues au premier trimestre en ouverture de Syd Matters … On aurait tort de s’en priver !
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