lundi, 14 janvier 2008
Ghost Days
(Because Music – 2008)
Durée 54’34 – 13 Titres
http://www.sydmatters.com
http://www.myspace.com/sydmatters
 Ne vous arrêtez pas à la consonance anglo-saxonne de son nom, c’est bel et bien de France que nous arrive Syd Matters et c’est en remportant le premier Concours CQFD des Inrockuptibes en 2002 que ces Parisiens se sont fait remarquer pour la première fois. Deux albums enregistrés dans la foulée, « A Whisper And A Sigh » en 2003 et « Someday We Will Foresee Obstacles » en 2005, confirmeront à force d’hymnes dans le genre de « Black & White Eyes » et de concerts dignes du modèle avoué qu’est Pink Floyd que Syd Matters a la classe des plus grands et que l’indie-rock de Jonathan Morali (chant, guitares et claviers), Rémi Alexandre (guitares et claviers), Olivier Marguerit (guitares et claviers), Jean-Yves Lozac’h (basse et claviers) et Clément Carle (batterie) est appelé à devenir une des références majeures de demain au même titre que celui de Radiohead. On a connu pire !
C’est en solo que Jonathan Morali a composé ce troisième effort, sans vraiment se demander s’il plairait au public mais en s’assurant que son groupe prendrait non seulement du plaisir à l’enregistrer mais qu’il serait en prime fier très longtemps de l’avoir fait … Loin d’être autiste, « Ghost Days », prend très largement en compte les influences de son géniteur mais également ses expériences, tirant de ses collaborations avec le cinéma un aspect plus fouillé, plus en phase avec lui-même, et laissant l’intensité monter au fil des morceaux en démarrant tranquillement avec l’excellent « Everything Else » pour laisser peu à peu la force monter des amplis et en arriver à des morceaux aux saveurs fortes et variées comme « After All These Years », « Nobody Told Me », l’inattendu « Cloudflakes », « Louise » et son versant Leonard Cohen ou encore « I’ll Jackson » et ses accents particulièrement Floydiens … On notera pour la fine bouche que « Me And My Horses » est une sorte de prolongement logique de la B.O. du film « La question humaine » puisque le morceau en reprend une des mélodies et le fait évoluer jusqu’à en devenir une véritable chanson ! Avec « Ghost Days », Syd Matters signe assurément son album le plus abouti et le plus mûr, celui dans lequel la délicatesse des mélodies n’a d’égale que l’ingéniosité des voix … Une œuvre appelée à perdurer !
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