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JOHN GREAVES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 25 janvier 2008
 

Verlaine
(Zig Zag Territoires – Harmonia Mundi – 2008) 
Durée 49’06 – 11 Titres

http://www.john-greaves.net
http://www.myspace.com/johngreaves
 
C’est à un de ses poètes préférés que rend hommage ce Gallois d’origine et Parisien de cœur, s’offrant par la même occasion le plus formidable des paroliers et apportant à Verlaine des mélodies soigneusement préparées et méticuleusement arrangées … Atypique, John Greaves l’est assurément et c’est avec à chaque fois une très forte part de surprise qu’on le retrouve au gré de ses errances, qu’elles soient électriques ou acoustiques, rock, trip hop, cabaret ou encore jazz et cette fois résolument orientées dans le sens d’une chanson française qui montre le plus grand mal à l’avouer. Bassiste, pianiste, chanteur, John Greaves a le don de bien s’entourer et c’est avec des pointures du genre de Jef Morin aux guitares, Matthieu Rabaté à la batterie, Scott Taylor à l’accordéon et à la trompette ou Fay Lovsky au ukulélé qu’il s’est offert cette nouvelle galette enregistrée à droite à gauche sur l’espace de deux ans. A défaut de spontanéité, on aura donc forcément droit à une perfection toute relative mais ô combien attachante !

On a beau essayer de s’en détacher, c’est à chaque fois vers des artistes comme Bashung ou Higelin que l’esprit s’en retourne au fur et à mesure que « Verlaine » effectue ses rotations dans la platine … Sans doute en raison de cette voix de baryton éraillée et communicative qu’arbore fièrement John Greaves, ou de cette façon de faire le non-chanteur et de tour à tour scander puis énoncer ses grappes de vers, les appuyant d’un alto, d’une scie musicale, d’un harmonica ou d’un bandonéon et les présentant dans leurs plus beaux habits musicaux pour que personne ne soit en mesure de passer à côté sans les voir ! L’accent so british en rajoute une couche et nous aide à apprécier encore un peu plus les « Séguidille », « J’ai peur d’un baiser », « Chanson d’automne » ou « Le piano que baise une main frêle », magnifiant s’il en était encore besoin une écriture parfaite et des arrangements dignes du plus fin des compositeurs ! Plus d’un siècle après sa disparition à Paris, c’est tout Verlaine qui se voit remis au goût du jour par un artiste hors du commun qui n’en finit plus de nous mettre en émoi. L’album et à découvrir dès le 21 février, retardez un peu vos cadeaux de Saint Valentin et profitez en éventuellement pour accompagner l’élu de votre cœur au New Morning le 12 mars …