mercredi, 16 janvier 2008 Nos corps perdus (Thundering Records – Manitou Music – Socadisc – 2007) Durée 35’05 – 10 Titres
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Les premiers balbutiements en trio d’Element remontent à la fin du dernier millénaire mais c’est en 2004, à l’approche d’Halloween, que le monstre s’est réellement mis à remuer en quintet lors d’une première partie d’AqME à l’Olympic de Nantes … Reconnu comme groupe de scène par le véritable décideur, le public, Element a eu ce soir là une révélation et s’est décidé à enregistrer un premier maxi sur lequel figurera le titre « Poussière d’étoiles », celui qui lui permettra d’aller titiller les fans de Watcha ou de Mass Hysteria et de se voir encensé par plusieurs radios rock et par la presse spécialisée metal. Revenus en 2007 avec un premier album, Yohan, le hurleur de service, et ses complices Marc et Seb aux guitares, Niko à la basse et Arno aux drums cassent tout sur leur passage et s’en vont en guerre pour atteindre un hypothétique Graal qui leur apportera reconnaissance et succès …
A ma droite, il y a une rythmique non seulement solide mais en plus impeccable, à ma gauche une paire de guitares qui mitraillent du riff avec une énergie qui semble ne jamais vouloir s’épuiser et au centre un chanteur à la fois puissant et inspiré qui vient débiter des textes non seulement écrits dans sa langue maternelle mais qui plus est de façon très lucide et très intéressante ! Dès lors, on se demande bien ce qui pourrait empêcher Element de convaincre non seulement les fondus de gros rock à tendance nu-metal mais aussi les autres, les hardos de tous poils qui se laisseront sans doute tenter par des hymnes variés dans lesquels rien n’est oublié, que ce soient les soli judicieusement placés, les breaks sévèrement burnés, les passages à dominante mélodique et même une tentative de metal-ballade un peu guimauve que les fondamentalistes s’empresseront d’oublier pour se concentrer sur des morceaux en béton armé comme « Mes démons », « Nos corps perdus », « La poudre et le sang » ou bien entendu « Poussière d’étoiles » qui revient à point nommé pour assurer le trait d’union entre la démo et ce premier album un peu bref mais totalement réussi. La scène metal française peut se réjouir d’avoir trouvé un nouveau compagnon de route aux Eths, Enhancer et autres No One Is Innocent …
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