dimanche, 06 janvier 2008
Horizon digital
(Musea – 2007)
Durée 63’12 – 11 Titres
http://www.musearecords.com
 Il ne manquait plus que cette troisième et dernière réédition des œuvres d’Edition Spéciale pour que les trois ouvrages du groupe agrémentés de bonus nombreux et inédits s’en aillent réjouir les fans de ce groupe français parmi les seuls à avoir été capables au beau milieu des seventies d’aller se mesurer à des formations de jazz fusion progressifs du genre de Return To Forever ou encore Weather Report. Formé en 1975 par l’ex-guitariste de Triangle, Mimi Lorenzini, et composé initialement de Josquin Turenne Des Prés (basse) et Ann Balester (claviers et chant), Edition Spéciale voyait l’arrivée en 1978 pour cet ultime album d’un nouveau bassiste, François Grillot, et d’une percussionniste, Mireille Bauer, qui rejoignaient Alain Gouillard, batteur depuis l’enregistrement d’« Aliquante » sorti un an plus tôt. A trente ans d’intervalle, on se replonge dans ce morceau d’histoire du rock hexagonal …
Enregistré au célèbre Château d’Hérouville avec une équipe de choc, « Horizon Digital » se devait d’être une réussite totale tant les atouts avaient tous été mis de son côté et force est de constater qu’Edition Spéciale était parvenu à travailler dans la continuité de son prestigieux prédécesseur, apportant qui plus est aux six morceaux de l’album de brillantes touches de funk et même de pop. C’est un groupe au sommet de son art qui nous livrait donc un concentré de jazz-rock délectable, sans la moindre hésitation le meilleur de ses trois ouvrages non seulement par la qualité de son écriture mais aussi par celle de son enregistrement. Pour rendre cette réédition encore plus indispensable, Musea l’a agrémentée des cinq titres maquettés en vue d’un quatrième album avorté dans l’œuf, des bandes enregistrées avec certes beaucoup moins de moyens techniques et en une seule journée de 1980 au Studio Michel Jaubert de Courbevoie mais sur lesquelles on remarque une nouvelle équipe où évoluaient des gens comme Thierry Tamain aux claviers, Emmanuel Binet à la basse, Franck Raholison à la batterie ou encore Titi Pena au chant … Nul doute que les « Rouge Champs », « ES Blues » et autres « Time Will Make It Better » ne manqueront pas de combler les fans de plaisir d’une part mais également de susciter nombre de regrets de l’autre … Pour l’anecdote, le livret rappelle que c’est Patrice Cramer, ingénieur du son notoire et prestataire attitré de l’émission Taratata, qui était alors le sonorisateur d’Edition Spéciale. Ca en dit un peu plus sur la qualité des concerts de l’époque …
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