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OESTRE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 14 janvier 2008
 

La piste des larmes
(Thundering Records – Manitou Music – Socadisc – 2007)
Durée 44’51 – 9 Titres

http://oestre.free.fr
http://www.myspace.com/oestre

Il pourrait remporter la palme d’or des groupes ayant produit le plus de démos depuis sa création en 2003 puisque c’est au rythme d’une par an qu’Oestre se sera exécuté avant d’en arriver à accoucher dans la douleur en 2007 de « La piste des larmes », son premier véritable album créé dans la filiation directe des Gojira et autres Messhugah ! Agrémentant leur musique de samples et ponctuant leur hardcore metal de touches symphoniques mais aussi de changements de rythmes permanents, Rémi (voix), Yannick (guitares et machines), Matthieu (guitares et machines), Olivier (basse) et Pascal (batterie) ont fait le choix de la diversité musicale et de l’usage de la langue française pour mieux se faire admettre par un public qu’ils sont partis chercher en ouvrant pour Lofofora, Zuul FX ou encore Eths … S’ils ont bien compris que la route était longue, les cinq Limougeauds sont décidés à faire fondre le bitume pour se passer le temps en la parcourant kilomètres après kilomètres !

Il faut un certain temps pour parvenir à entrer dans le jeu que nous impose Oestre mais une fois que les portes sont franchies, c’est un palais des mille et une nuits qui nous attend, un de ceux où rien n’est impossible, des épisodes les plus extrêmes et les plus insoutenables jusqu’à une débauche d’inventivité et de subtilité totalement inattendue. S’appuyant sur des capacités techniques indiscutables, le combo n’en néglige pas pour autant le feeling et c’est dans le sens de la composition plus que dans celui des musiciens que chaque morceau est travaillé, les passages instrumentaux parvenant à ne jamais être redondants et les épopées gutturales n’ayant d’autre but que celui de servir l’intérêt général d’un ouvrage qui se permet nombre d’excentricités pour mieux se démarquer du reste de la production affiliée au genre. On ne manquera pas de s’attarder sur des titres comme l’excellent « Nature Morte » qui donnait d’ailleurs son nom à la démo de 2006 mais aussi sur d’autres comme « Pardonne-nous » ou « Chacun son tour » avant d’entrer dans le grand bain à remous d’Oestre pour les deux expériences ultimes qui concluent l’ouvrage, « Les autres » et « Le mal est fait », deux délires où absolument aucun effet de manche n’est interdit et où les machines se laissent aller plus que de raison ! A confirmer en live mais de ce côté là, on peut leur faire confiance …