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LUTHER ALLISON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 05 janvier 2008
 

Underground
(Ruf Records – 2007)
Durée 25’32 – 8 Titres

http://www.myspace.com/lutherallison
http://www.luther-allison.com

S’il ne devait rester qu’une seule chose de Luther Allison et de son œuvre, ce ne serait de toute façon pas la polémique stérile qui entoure cet album posthume que le livret annonce de 1958 alors que les fans et autres spécialistes s’accordent à le dater de 1967 voire de 1971, l’œuvre du guitariste se révélant quoi qu’il arrive suffisamment riche pour renvoyer tout le monde dans les cordes et accorder un crédit sans la moindre réserve à un des plus brillants guitar heroes de la création ! Né en août 1939, Luther Allison n’aura pas eu le loisir de fêter ses soixante ans mais sa discographie longue comme le bras et son fils, brillant héritier de son jeu riche et volubile, se chargent aujourd’hui d’entretenir un mythe qui ne prend pas la moindre ride depuis maintenant dix ans que le génie a quitté son enveloppe terrestre pour rejoindre ses pairs au-delà des étoiles. Accompagné de Bobby Rush à la basse, Bobby King à la guitare, Sammy Logan aux ivoires et Robert Plunkett aux drums, le guitar genius retraverse avec nous quelques classiques pour mieux nous rappeler son statut de légende !

C’est un Luther Allison jeune mais déjà maître de son instrument et de sa voix que l’on retrouve sur cette trop brève demi-heure de classiques revisitée à la sauce fun et groove, un artiste déjà très à son aise pour venir mettre le feu à des hymnes comme « Hyde Away » ou « Rock Me Baby » et pour tenir la dragée haute à une assistance qui, si elle ne s’en laisse pas conter, n’en est pas moins insensible aux bonnes vibrations tirées des « Don’t Start Me Talking », « Get You Loose » et autres « You’re Gonna Kiss Me ». La virtuosité de l’instrumentiste laissait augurer à l’époque des sommets pour les années à venir et si Ruf Records peut sembler quelque peu opportuniste en sortant un tel ouvrage dix ans après la disparition de l’artificier, le public ne peut en aucune manière se plaindre, bien au contraire, d’un travail fait dans le sens de l’artiste et de la qualité de son jeu, un recueil que l’on se prêtera à écouter sans faire la moindre recherche historique mais en laissant parler les cordes comme elles viennent. La voix encore un peu frêle et le jeu quelque peu novice mais déjà particulièrement séducteur confèrent à ces huit pistes un petit côté hors du temps que les fans d’une part mais aussi ceux qui découvrent Luther au travers de ce qui restera éternellement comme des maquettes de l’autre n’auront pas fini d’apprécier comme autant de petites étincelles propices à entretenir la flamme d’un artiste à classer immanquablement dans la catégorie des immortels ! A consommer sans modération …