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BERNARD LAVILLIERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 15 janvier 2008
 

Samedi soir à Beyrouth
(Barclay – Universal – 2007) 
Durée 41’25 – 11 Titres

http://www.bernardlavilliers.com

La soixantaine aussi musclée qu’élégante, Bernard Lavilliers remet le couvert une fois encore avec un nouvel album, le premier à sortir des studios depuis maintenant quatre ans, et revendique toujours clairement un style unique dont il use et abuse depuis ses « Premiers Pas … » réalisés il y a quarante ans ! Pour ce voyageur au long cours parmi les plus célèbres de France dont on retrouve le nom dans de multiples chansons, de Renaud aux Fatals Picards en passant par Elmer Food Beat, l’histoire change de paysage et ses nouveaux récits de voyages nous emmènent vers Beyrouth où il nous invite à passer un samedi soir en sa compagnie, reprenant à son compte un engagement humain jamais mis sur la touche et nous proposant de nouveaux hymnes que le public se plaira à reprendre en cœur lors des concerts à venir … Et si à défaut d’innover Bernard Lavilliers se contente d’avancer sur un terrain musical bien défriché, c’est aussi parce qu’il en est le propriétaire légitime !

Toujours très lucide, le Stéphanois garde de son enfance dans une famille ouvrière la réalité des valeurs qui lui ont été inculquées et si le travail est un élément que l’on retrouve autant dans le contenu des compositions que dans la manière de les arranger, c’est à l’errance que nous reconduit invariablement ce « Samedi soir à Beyrouth », un album qui se veut engagé sans jamais être dérangeant et qui rappelle à qui veut bien le comprendre que l’on peut aborder des sujets forts voire même graves sur un ton léger, sans jamais devenir inutilement vindicatif mais sans jamais non plus se laisser aller à être complaisant ou même larmoyant. Lavilliers a compris à force de pratique et d’expérience que la musique était avant tout une forme de distraction pour son public et c’est en lui racontant une fois encore des histoires qu’il s’adresse à lui, évoquant les femmes dans le morceau titre mais aussi dans « Maria Bonita », la vie qui défile inévitablement avec « Bosse » … Toujours très amateur de reggae et de rythmes chaloupés venus de Jamaïque, le chanteur les utilise avec une certaine intelligence et en fait des chansons empreintes de beaucoup de poésie, un autre domaine dans lequel il excelle, des chansons que l’on aime à fredonner et qui sonnent de façon tellement naturelle que l’on en croirait presque qu’elles existent depuis la nuit des temps. De cordes en cuivres en passant par des guitares inévitablement très présentes, Lavilliers nous entraîne d’un monde à l’autre, de celui de ses espoirs à celui de ses passions, en nous proposant une fois encore un album qui ressemble à un « Best Of » … A découvrir à partir du 21 janvier.