|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
jeudi, 27 décembre 2007
Live At Progman Cometh
(Musea – 2007)
Durée 66’19 – 5 Titres
http://www.murearecords.com
 C’est un parcours un peu atypique que celui qu’à connu Glass, une des rares formations progressives obligée de s’exiler des Etats Unis pour essayer, malheureusement en vain, de connaître un véritable succès avec sa musique en Angleterre … Né en pleines seventies des élucubrations musicales des frères Jeff (basse et claviers) et Greg Sherman (claviers) et prématurément euthanasié, le combo étasunien devra attendre jusqu’à la fin du deuxième millénaire pour voir de nouveau le jour et pour s’offrir par la même occasion sa première marque de reconnaissance du public et des professionnels, le batteur Jerry Cook complétant habilement une formation solidement ancrée entre fusion jazz et prog classieux qui se retrouvera sur les planches du Moore Theater de Seattle en 2002 puis en 2003 et qui en profitera pour immortaliser des performances réunies aujourd’hui en un seul et même ouvrage …
Invitant divers guests à le rejoindre sur des compositions venues directement de ses premiers ébats et de ses jams les plus improbables, Glass s’offre diverses basses et guitares mais aussi la présence de saxophones qui apportent un certain cachet à un ensemble très homogène qui caresse très naturellement l’oreille. Aux trois pièces enregistrées en août 2002 s’étendant à elles seules sur pas moins de quarante cinq minutes de folie douce viennent s’adjoindre le très versatile « Big Sur 9-14-200 » immortalisé un an plus tard et un très inspiré « No Stranger To The Skies » enregistré au Mexique lors du BajaProg en mars 2002. A la fois symphonique, mélodieux et progressif, l’ensemble ne manque jamais de garder ses racines nord-américaines mais réussit à les colorer d’influences diverses piochées de-ci delà lors de ses errances britanniques, lui offrant un côté très structuré qui pousse les morceaux à se scinder en parties bien distinctes mais toujours très complémentaires. Parfaits instrumentistes et compositeurs émérites, les trois musiciens et leurs invités parviennent à donner une véritable âme à un album qui ne fait que confirmer que le succès qu’ils attendaient depuis plus de trente années et qui est enfin au rendez-vous était absolument légitime ! Après tout, mieux vaut tard que jamais …
|
