dimanche, 30 décembre 2007
Breaking the silence
(Surveillance Records – 2007)
Durée 50’48 – 9 Titres
http://www.holdingpatternusa.com
 Le retour de cette formation majeure du rock progressif américain est forcément une bonne nouvelle, d’autant que l’on y retrouve ceux qui ont contribué au succès passé de Holding Pattern, les incomparables Tony Spada aux guitares, Tony Castellano à la basse et aux claviers, Marc Tannenbaum aux claviers ou encore Robert Hutchinson qui œuvre aux drums sur un morceau, les autres parties de fûts étant assurées par le brillant Rob Gottfried … Alors forcément, quand le groupe se décide à remettre une nouvelle fois le couvert, plus d’un quart de siècle après son opus éponyme, on est en droit de l’attendre au tournant !
Amateurs d’instrumentaux torturés, barrés voire carrément triturés dans tous les sens … c’est à vous et à vous seuls que s’adresse ce tout nouveau « Breaking The Silence », un effort travaillé à même le nerf pour lui donner encore plus de fougue et encore plus de vigueur ! On appréciera sans la moindre retenue ces envolées de claviers qui viennent tirer la langue aux guitares, cette rythmique solide qui n’en perd pas une miette et qui se permet même par moments de relancer les solistes pour mieux les forcer à pimenter leur ouvrage, cette grosse architecture musicale qui impose à Tony Spada et à ses sbires de travailler en permanence entre un post rock tiré à quatre épingles et un rock progressif des plus réjouissants, ne sachant jamais à quel saint se vouer tant l’exercice imposé est difficile à appréhender … C’est à croire qu’avec des morceaux comme « Fishbulb », « Out The Other » ou encore « Like Waves », Holding Pattern a fait le pari de se mettre en danger pour mieux démontrer à quel point le groupe était capable de relever le défi et de s’en sortir haut la main ! Pas modeste pour deux ronds, « Breaking The Silence » a pourtant l’avantage de rompre la monotonie dans laquelle le groupe nous avait plongé lors de l’extinction prématurée de ses réacteurs et de nous redonner inévitablement le goût des grands voyages aériens au travers des genres … C’est déjà ça de pris !
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