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DAYNA KURTZ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 19 décembre 2007
 

Another Black Feather
(Munich Records – Nocturne – 2006) 
Durée 43’36 – 11 Titres

http://www.daynakurtz.com
http://www.myspace.com/daynakurtz

Il y a dix ans que cette New-Yorkaise dont la voix et l’engagement rappellent invariablement Billie Holiday et Nina Simone a choisi la route comme compagne et élu les hôtels comme domicile, alors rien de surprenant qu’on ait pu la retrouver en support d’artistes comme Chris Whitley et Kelly Joe Phelps ou encore en première partie de ce grand bonhomme qu’est BB King ! Unique en son genre, Dayna Kurtz manie la plume et l’interprétation à la manière d’un Tom Waits ou d’une Marianne Faithfull et s’accompagne elle-même à la guitare, adjoignant à son groupe contrebasses, vents et cordes mais aussi à l’occasion un accordéon ou un charango pour mieux établir ses différences et son originalité. Reconnue par le public mais aussi par ses pairs grâce à son premier album, « Postcards From Downtown », Dayna se retrouvera aux côtés de Norah Jones pour un duo sur le second et s’offrira une pause salutaire après deux années de tournées incessantes pour composer ce troisième effort qui tourne depuis déjà un certain temps sur les platines …

Elle est une perpétuelle invitation, que ce soit au voyage au travers de ses textes ou à la méditation au travers de ses notes, et si sa musique n’inspire que la plénitude et l’aboutissement, c’est sans doute parce que Dayna Kurtz ne sait pas se contenter d’un à peu près ou même simplement d’un juste milieu. Chaque chanson est un hymne, qu’il soit original et récent comme « From The Bottom Up », « Banks Of The Edisto » ou « Showdown » ou au contraire emprunté à un lointain passé et à de grands noms comme Bill Withers pour « Hope She’ll Be Happier » ou à Johnny Cash pour « All Over Again ». Inspirée dans son jeu en slide, brillante au dobro, délicate sur ses riffs, Dayna Kurtz multiplie les plaisirs et ponctue chacune de ses interventions avec beaucoup d’ingéniosité, apportant un caractère indien un peu téléphoné à certaines de ses œuvres et glissant dans les autres un mélange de racines venues du Sud des USA. Mélangeant avec un talent évident des influences où l’on retrouve le folk, le blues et la country, l’artiste en ressort avec un album en tous points irréprochable, un de ceux qui donnent la chair de poule dès la première écoute et qui n’en finissent plus de la donner au fil des suivantes. La voix à elle seule suffirait à en faire un délice, il a en plus fallu qu’une bonne fée se penche sur le berceau de Dayna Kurtz et lui offre un véritable don de musicienne … Certains sont mieux lotis que d’autres et si tous ne sont pas forcément capables de tirer pleinement parti de leurs prédispositions, dans le cas présent, nul doute que c’est le meilleur et rien que le meilleur de Dayna Kurtz qui s’exprime ! On ne s’en lasse pas …