samedi, 22 décembre 2007 Q.Q.V.F.D.N. (Autoproduction – 2006) Durée 38’38 – 10 Titres
http://www.myspace.com/antonydubas http://antony.dubas.free.fr
C’est sous son propre nom qu’Antony Dubas a choisi de faire du rock, toujours du rock et rien que du rock, parce qu’il l’a dans la peau et réciproquement ! Alors forcément, il fallait se trouver une couleur et des influences et Antony a choisi en vrac Led Zep, Trust, Noir Désir ou encore AC/DC, sans vraiment se chercher une légitimité par rapport à eux mais en misant avant tout sur une originalité, le chant dans la langue de ses ancêtres … Ca sonne donc forcément un peu comme tout à la fois avec en prime une voix et une diction qui rappellent par moments et de façon très discrète un certain Florent Pagny. On a connu pire ! Accompagné de Vincent Fournier à la guitare, Didier Thery à la basse et Jimmy à la batterie, Antony Dubas assure aujourd’hui le service après vente d’un premier album plutôt prometteur en s’offrant nombre de prestations en live, son terrain de prédilection, histoire de bien montrer l’évolution de son style et de sa musique …
La quarantaine approchant, le chanteur met à profit une vingtaine d’années d’expérience musicale et s’affiche comme un épatant frontman capable de faire évoluer son groupe grâce à une phénoménale énergie mais aussi de fédérer son public avec des chansons dont la construction faite d’une astucieuse et pourtant classique association de couplets et de refrains fait mouche à chaque fois ! Des textes à la fois durs et critiques emmènent le tout vers le haut et si les guitares se font par moment très aériennes ou au contraire carrément furieuses, ce n’est que pour mieux rappeler une filiation naturelle aux modèles déjà évoqués, la rythmique prenant pour sa part une toute autre dimension quand le ton se durcit ! De « Q.Q.V.F.D.N. » pour « Qu’est ce qu’on va faire de nous » jusqu’à « Comme une île » dont la délicatesse initiale se voit très vite rattrapée par le feu des cordes, on traverse des brûlots qui dénoncent tantôt l’intolérance comme « Rage », tantôt la bêtise télévisée comme « Opium », et qui évoquent à l’occasion des blessures personnelles difficiles à oublier comme « La peau » … Un essai bien speedé, Loin du paradis », confirme qu’Antony Dubas et consorts ont bien compris où étaient leurs forces les plus naturelles et que c’est avec toute la hargne qu’ils ont en eux que ces minuscules chihuahuas pourront se permettre d’aller bouffer le nez aux pitbulls les plus agressifs du rock business d’ici peu de temps … A découvrir en live pour mieux se persuader d’acheter l’album !
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